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La sécurité a dû être renforcée

Froome victime d'un jet d'urine

Un jet d'urine en pleine course. Chris Froome, porteur du maillot jaune du Tour de France, s'est plaint samedi 18 juillet d'avoir été visé par un spectateur qui lui a jeté de l'urine et l'a traité de dopé.

L'Anglais s'est déclaré "particulièrement touché par le soutien reçu de la part d'autres coureurs, dans le peloton ou les réseaux sociaux".

L'Anglais s'est déclaré "particulièrement touché par le soutien reçu de la part d'autres coureurs, dans le peloton ou les réseaux sociaux". © PHOTO: STEFANO RELLANDINI / REUTERS / X90016

Un jet d'urine en pleine course. Chris Froome, porteur du maillot jaune du Tour de France, s'est plaint samedi 18 juillet d'avoir été visé par un spectateur qui lui a jeté de l'urine et l'a traité de dopé.

"C'était 50 ou 60 kilomètres après le départ, un type m'a précisément visé", a déclaré le Britannique, dont les performances et l'apparence physique alimentent les soupçons de dopage.

Le coureur a mis en cause les reportages alimentant la suspicion sur ses performances et son équipe Sky. "C'est dû à des reportages irresponsables qui ont été faits ces derniers jours. Ceux qui ont jeté la suspicion se reconnaîtront", a ajouté Froome sans citer de noms.

"C'est une minorité du public qui s'exprime"

"Je suis très déçu par la tournure des événements. Je n'accuse pas le public, dont la majorité nous soutient. Là, c'est une minorité qui s'exprime", a estimé l'Anglais, en rappelant un autre incident survenu à l'un de ses équipiers. Son lieutenant australien Richie Porte a affirmé samedi matin avoir reçu un coup au niveau des côtes, de la part d'un spectateur, dans le final de l'étape de La Pierre-Saint-Martin mardi dernier.

Une présence policière renforcée a été relevée autour du porteur du maillot jaune avant le départ de Mende, dimanche.

"Nous n'avons rien demandé au niveau d'une escorte spéciale pour les derniers jours du Tour", a déclaré le directeur sportif de l'équipe britannique, le Français Nicolas Portal.

"Il se fait qu'ils étaient plus nombreux aujourd'hui (dimanche). On a toujours eu un ou deux motards avec nous. J'imagine que ASO a dû avoir des retours de coureurs, pas forcément de notre équipe, sur certains incidents. Il y a peut-être une prise de conscience, c'est bien", a ajouté Portal selon lequel, "chez les coureurs, il y a de l'inquiétude".

Froome a rejeté sur l'organisation du Tour "la responsabilité d'assurer la sécurité".

"Ce n'est pas à moi de dire quel type de sécurité est nécessaire sur le Tour", a estimé le Britannique. "On veut juste une course sans problème pour les coureurs. Dans tous les événements sportifs, on voit une forte présence policière quand les fans deviennent excités. C'est un peu bizarre de voir la police présente au moment de l'échauffement mais c'est comme ça".

"On n'est pas dans le Far West"

L'Anglais s'est déclaré "particulièrement touché par le soutien reçu de la part d'autres coureurs, dans le peloton ou les réseaux sociaux".

"Nous avons reçu beaucoup de soutien de la part de coureurs français ce (dimanche) matin", a confirmé Portal. "Tout le monde sent que si ça peut nous arriver, ça peut arriver aux autres".

"Une fois que les coureurs sont sur la route, plus personne ne les protège, a-t-il ajouté. Mais c'est un sport ouvert et c'est pour cela que ce sport est beau. Les enfants veulent voir. Il faut qu'on garde ça".

Avant le départ de Mende, le directeur du Tour Christian Prudhomme avait appelé au respect du maillot jaune.

Pour le porteur du maillot jaune, "les temps ont changé" par rapport à l'époque de Lance Armstrong marquée du sceau du dopage: "On n'est pas dans le Far West qui faisait l'environnement du cyclisme il y a dix, quinze ans. Il n'y a aucune raison pour avoir le même niveau de suspicion."

"Je n'accepte pas que des anciens coureurs jettent la suspicion, tout cela parce qu'ils ne connaissent pas d'autre manière de faire du vélo. Ils ont une grande audience à la télé et ruinent l'atmosphère", a accusé Froome.

L'Anglais avait été égratigné après sa démonstration écrasante sur le col du Soudet (10e étape) par les consultants de France Télévisions, Cédric Vasseur et Laurent Jalabert, qui avaient fait part de leur surprise et leurs réserves.

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