La saison 2011-2012 sera avant tout musicale

La saison-anniversaire passée, le Centre des arts pluriels d'Ettelbruck (CAPe) a présenté son programme pour les mois à venir.

«La saison anniversaire nous a réservé quelques incroyables surprises», note Ainhoa Achutegui, la directrice du CAPe en soulignant le grand succès, entre autres du cycle de films organisé avec le CNA. «De manière globale, la fréquentation des spectacles est stable. Bien sûr, il y des soirées qui attirent moins de monde que d'autres. Ce n'est cependant pas une raison de les abandonner».

Des abonnements thématiques

Contrairement à d'autres centres culturels qui proposent des abonnements à la carte, le CAPe opte pour des cycles thématiques. «Quelqu'un qui s'intéresse à l'opéra est susceptible de venir à un concert de musique baroque», fait valoir la directrice pour qui ce choix de formule d'abonnement doit susciter curiosité et découverte.

Le CAPe un centre culturel à vocation locale? Le public régional répond présent. Et tout particulièrement celui des programmes pour enfants Caku, élaboré avec le Mierscher Kulturhaus. «Face à la flambée des prix de l'immobilier dans le centre du pays, notre région attire bon nombre de familles avec des jeunes enfants... qui tout naturellement s'intéressent à ce programme», se félicite la directrice. Le marché immobilier au secours de la culture: l'idée est toujours bonne à prendre.

Des pistes pas forcément mainstream

Le CAPe continuera d'exploiter certaines pistes pas forcément mainstream. A l'image du concert d'ouverture (23 septembre) donné par la Philharmonie royale de Flandre (direction: Philippe Herreweghe), la saison 2011-2012 sera «celle de toutes les musiques», affirme la directrice. Musique classique (OPL, Luxembourg Sinfonietta, Westdeutsche Sinfonia....), musique de chambre (Fauré Quartett, Trio Wanderer, KMVL...), mais aussi musique baroque, avec une nouvelle édition de B-Days (Akademie für alte Musik Berlin): les mélomanes auront l'embarras du choix. Les œuvres pour piano de Schubert auront une fois encore droit de cité à Ettetlbruck. Tout comme la danse, le théâtre, le cabaret, le jazz, la chanson, le chant, le cinéma.....

Le CAPe n'entend pas se cantonner aux seuls spectacles dit grand public. «Il faut constamment être à la recherche de nouveaux publics», explique Ainhoa Achutegui. «C'est pour cette raison que nous nous rendons tant dans les lycées que dans les clubs senior de la région pour présenter des programmes bien ciblés. Il ne faut pas attendre que le public vienne à nous, il faut aller vers lui».

Même si ces efforts de sensibilisation commencent à porter des premiers fruits, Ainhoa Achutegui regrette qu'une «part importante de la population, luxembourgeoise ou étrangère, de la région ne franchit toujours pas le seuil du CAPe. Pour éviter le problème de la langue, nous proposons bon nombre de spectacles sans paroles».

«Nous avons un rôle de médiation culturelle à jouer», conclut Ainhoa Achutegui.