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A 20 ans il rallie Luxembourg à la capitale française en pédalant

Pari tenu: un Vél'Oh à Paris

Arrivé samedi au pied de la tour Eiffel, Sébastien Cayotte, parti du Luxembourg lundi sans réel entraînement, a tenu bon, et pour la bonne cause : il roulait en vue de rassembler des dons pour la Fondation Kriibskrank Kanner.

Arrivé à bon port

Arrivé à bon port

Arrivé samedi 15 août au pied de la tour Eiffel, Sébastien Cayotte, parti du Luxembourg lundi sans réel entraînement, a tenu bon, et pour la bonne cause : il roulait en vue de rassembler des dons pour la Fondation Kriibskrank Kanner.

Ne jamais quitter une piste cyclable : tel était le projet de départ, essentiellement pour rassurer le père de Sébastien, Gérard Cayotte, fameux pâtissier eschois. De quelque 350 kilomètres s'il avait choisi l'itinéraire le plus court, le trajet prend, sur le papier, 150 kilomètres supplémentaires.

L'itinéraire le plus court

En comptant quelques changements de trajectoire, notamment entre Meaux et Paris, les 500 kilomètres initialement prévus ont été dépassés.

L'itinéraire approximatif retenu, au départ

La première étape, qui le mène de Luxembourg à Nancy, suit la Moselle et la véloroute Charles le Téméraire, dont de larges tronçons ont été construits récemment et, tout dernièrement, celui permettant de contourner le port de Metz.

Cette étape de 140 km sera la plus longue de sa randonnée. Le lendemain, il ressent la chaleur et la fatigue de la veille mais arrive sans encombre à sa deuxième étape, deux kilomètres avant Bar-le-Duc.

Le mercredi, il traverse Revigny-sur-Ornain, Vitry-le-François et longe la Marne jusqu'à Châlons-en-Champagne : « Ce fut l'étape la plus facile, avec une piste cyclable qui suit la rivière, il n'y a pas de montée. » Avec un vélo trois vitesses, ça compte.

© PHOTO: Source: page Facebook Luxembourg-Paris pour des sourires

Mais, en dépit de ce que Sébastien avait pronostiqué, les pistes cyclables sont parfois dans un état discutable et il a fallu emprunter, sur certains portions, des départementales. Et jeudi matin, après une journée très chaude, et une autre qui promet de l'être, le jeune cycliste se sent fiévreux. La réceptionniste de l'hôtel où il vient de passer la nuit le convainc de remonter dans son lit après le petit-déjeuner. Finalement, il se met en jambes un peu avant midi et rallie Château-Thierry aux alentours de 21 heures.

Il avait voulu arriver à Paris vendredi mais préfère faire étape à Meaux, après une journée forte en montées. Il en profite pour communiquer au sujet de la fondation et rencontre un Allemand, de dix ans son aîné, qui fait un tour d'Europe, à vélo également. Parti de Hambourg en avril, il affiche près de 10.000 kilomètres au compteur.

Aux portes de Paris

Aux portes de Paris © PHOTO: Source: page Facebook Luxembourg-Paris pour des sourires

Samedi, vers 16 heures, après un départ sous la pluie, Sébastien arrive au cœur de la capitale française.

« L'épopée a été difficile, tout le temps. C'était physique, mais c'est d'abord dans le mental que ça se joue », confie-t-il, reconnaissant le rôle qu'ont joué ses followers : « Je me connectais chaque soir et ça m'a poussé. Je ne m'attendais pas à ce que cela prenne une telle ampleur. » Sa page, sur laquelle il a raconté jour après jour son périple, a été suivie par près de mille personnes. Vu l'enjeu derrière cette randonnée, qui se voulait une course pour susciter des dons à la fondation Kriibskrank Kanner, il fallait arriver à bon port.

«Pourquoi ville de Luxembourg ? »

Si Sébastien est endurant, c'est à la natation qu'il le doit. Mais le cyclisme, il l'a presque découvert en enfourchant le Vél'Oh de Luxembourg. Il l'a laissé à une station Vélib à Paris, près de la station de métro La Motte-Picquet. Il n'est pas passé inaperçu, certains Parisiens lui demandant pourquoi il avait ainsi personnalisé son Vélib : «Pourquoi ville de Luxembourg ? » demanderont certains, déconcertés.

© PHOTO: Source: page Facebook Luxembourg-Paris pour des sourires

Ce week-end, ses parents, très fiers de lui, l'ont fêté. Pour l'heure, la rentrée approche et il doit prochainement repartir à Bruxelles pour une deuxième année d'études afin de devenir instituteur en primaire. Mais il pense déjà à ce que sera son prochain périple.

Dominique Nauroy

Un "Vél'Oh" parmi ses frères Vélib.

Un "Vél'Oh" parmi ses frères Vélib.

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