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Fret ferroviaire

CFL Multimodal entend profiter du rattrapage français

Dévoilée lundi, la stratégie du gouvernement français en matière de fret ferroviaire prévoit d'investir quelque 700 millions d'euros d'ici 2024 dans un mode de transport délaissé depuis plusieurs années. Un positionnement dont entend bien bénéficier la filiale des CFL.

Le développement attendu côté français du fret ferroviaire devrait bénéficier notamment à la plateforme multimodale de Bettembourg-Dudelange.

Le développement attendu côté français du fret ferroviaire devrait bénéficier notamment à la plateforme multimodale de Bettembourg-Dudelange. © PHOTO: Guy Wolff/archive

En annonçant l'ambition de la France de doubler la part du ferroviaire dans ses flux logistiques d'ici 2030, le gouvernement de Jean Castex suscite de nombreux espoirs dans le secteur. Car le déblocage attendu d'une enveloppe de 170 millions d'euros par an jusqu'en 2024 afin de réduire le nombre de poids lourds en circulation sur les routes ouvre de nouvelles opportunités. Et pas uniquement pour les acteurs logistiques natifs de l'Hexagone.

Pour Barbara Chevalier, directrice de la stratégie et du développement de CFL Multimodal, cette annonce traduit non seulement «la reconnaissance du rôle majeur du fret ferroviaire dans la transition vers des modes de transport plus respectueux de l'environnement», mais va surtout se concrétiser par «un support financier direct aux opérateurs ferroviaires sur le territoire français et un support à l'investissement dans les infrastructures».

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Autrement dit, dans la prise en charge d'une partie des coûts supportés actuellement par les opérateurs actifs sur le réseau français d'une part et dans la création de nouvelles plateformes multimodales de l'autre. De quoi «renforcer la place du ferroviaire et notre capacité à développer nos activités en France», précise Barbara Chevalier. Référence au fait que les CFL sont actifs dans l'Hexagone au travers de leurs filiales CFL Cargo France et CFL intermodal qui opèrent des trains vers Nancy, Lyon ou Le Boulou, situé à la frontière entre la France et l'Espagne.

Se présentant comme une plateforme européenne, le site de Dudelange-Bettembourg se veut comme un point de contact entre les corridors qui relient le sud de l'Europe à la Scandinavie. Une activité qui permettrait de transposer «près de 20.000 camions de la route vers le rail sur un an, générant une économie de 30.000 tonnes de CO2», selon les données avancées dans le rapport annuel des CFL. Un développement futur du trafic rendu possible au Luxembourg par l'entrée en service programmée de la nouvelle ligne Bettembourg-Luxembourg, qui doit augmenter la capacité du réseau luxembourgeois, actuellement saturé.

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