Christine Lagarde passe son grand oral jeudi

La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, passe jeudi son grand oral devant le conseil d'administration du Fonds monétaire international à Washington, qu'elle va chercher à convaincre de la désigner comme directrice générale.

A la veille de cette audition avec les 24 membres de l'instance qui décidera du nom du successeur au Français Dominique Strauss-Kahn, Mme Lagarde était mercredi au siège du FMI, pour des rencontres bilatérales.

Elle doit également rencontrer jeudi le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Timothy Geithner, à son ministère.

Mais les démêlés judiciaires de la ministre française ont refait surface avec l'annonce mercredi matin de l'ouverture d'une nouvelle enquête dans le dossier de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans la vente litigieuse d'Adidas par le Crédit lyonnais en 1993.

Cette annonce, minimisée dans l'entourage de la ministre, est distincte de la procédure devant la Cour de Justice de la République qui doit décider le 8 juillet si elle ouvre une enquête «pour abus d'autorité» visant Christine Lagarde dans sa gestion de ce même litige.

La dernière étape

A Washington, au cours de son audition, «chaque candidat présentera son point de vue sur les sujets auxquels sont confrontés le Fonds et ses Etats membres, et les administrateurs pourront avoir des échanges avec les candidats», a précisé l'institution.

Le rival de Mme Lagarde, le Mexicain Agustin Carstens, s'est plié à cet exercice dès mardi. Dans sa déclaration introductive, il a plaidé pour un FMI aux ressources permanentes accrues, impartial, représentant mieux les économies émergentes à son conseil d'administration, et ouvert aux restructurations de dette publique en cas de crise.

Le grand oral est la dernière étape d'une campagne qui a mené les deux candidats aux quatre coins de la planète et avant que la nomination du nouveau directeur général du FMI ne soit désigné.