Dans l'espoir des 93 millions du plan de relance
Autriche et Pologne ont enfin validé le dispositif de soutien européen devant reverser 672 milliards d'euros d'aides aux Etats membres de l'Union européenne. Le Luxembourg attend sa part.
Xavier Bettel et le gouvernement luxembourgeois ont déjà déposé leur dossier pour recevoir subventions et crédits remboursables octroyés par l'Europe. © PHOTO: AFP
(pj avec AFP) - C'est un dispositif d'une ampleur inédite que va maintenant déployer l'Union européenne : 672 milliards d'euros de prêts remboursables ou de subventions accordés pour surmonter les conséquences économiques de la pandémie covid-19. Et si l'initiative avait été actée en juillet 2020, ce n'est qu'en cette fin mai qu'elle a été approuvée unanimement après le vote favorable des parlements polonais et autrichien.
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Le mécanisme (financé pour la première fois par un recours commun à l'emprunt) incarne la solidarité européenne face à la crise économique engendrée par l'épidémie. Espagne et Italie devraient être les principaux bénéficiaires avec près de 70 milliards d'euros chacune, devant la France (près de 40 milliards), mais le Luxembourg compte aussi recevoir sa part du gâteau. Une tranche espérée à 100 millions l'été dernier, et réajustée à 93 millions d'euros.
Au mieux, les premiers paiements qui doivent financer des projets d'investissements, ne devraient être versés que fin juillet. Mais le gouvernement luxembourgeois et son ministre des Finances Pierre Gramegna (DP) savent déjà comment sera répartie cette manne ratifiée par les Vingt-Sept.
En effet, le Luxembourg fait partie des dix-neuf Etats qui ont déjà déposé leur dossier à la Commission européenne. Un «plan pour la reprise et la résilience» validé début mars en conseil de gouvernement. Depuis, ce PRR a été discuté par diverses instances luxembourgeoises et devrait recevoir l'aval du Conseil européen prochainement.
Formation, construction, protection
Dans ses demandes, le Luxembourg a listé divers projets qu'il comptait mener et dans trois domaines : la cohésion sociale, la transition verte et digitalisation et innovation. C'est ainsi que l'enveloppe attendue de la part des instances européennes servira aussi bien à soutenir des programmes de formation pour demandeurs d'emploi qu'aider à la construction de plus de logements «abordables et durables» ou encore soutenir la réforme du système hospitalier au Grand-Duché.
Mais le PRR compte aussi puiser dans l'aide de l'UE pour financer des initiatives de rénovation énergétique de bâtiments publics, de protection de la biodiversité, de numérisation de services publics ou encore d' «ultra-sécuriser l'infrastructure de communication» du pays. Par ailleurs, dans le volet digital, le plan de reprise signale diverses autres mesures destinées à améliorer «la surveillance des marchés financiers» et «l'efficacité du système fiscal». Un régime d'impôt dont justement le ministre des Finances vient de repousser la réforme.