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De nouveaux avantages pour les agents d'entretien

Syndicats et Fédération des entreprises du nettoyage ont, enfin, signé une nouvelle convention collective pour ce secteur employant près de 11.200 salariés. Et si des gains financiers en ressortent, certaines avancées administratives sont aussi loin d'être négligeables.

La prochaine renégociation est d'ores et déjà fixée pour début 2023.

La prochaine renégociation est d'ores et déjà fixée pour début 2023. © PHOTO: Anouk Antony

Patrick Jacquemot

Des mois et des mois que la situation s'embourbait. La renégociation de la convention collective des employés du nettoyage de bâtiment tenant plus du dialogue de sourds que de la négociation. Mais depuis ce lundi, employeurs et représentants des personnels ont réussi à s'entendre sur un nouveau texte garantissant des droits jusqu'à avril 2024. Et parmi les avancées, on retiendra notamment la promesse patronale d'augmenter le taux horaire de 0,5% à partir de la prochaine indexation et au plus tard le 1er mars 2022.

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Pareille augmentation (+0,5%) est également programmée pour le 1er janvier 2024, et cela quelle que soit l'inflation. Mais du côté de l'OGBL, syndicat majoritaire dans la branche, la nouvelle convention collective négociée ne se limite pas à cela. Et Estelle Winter, secrétaire centrale, d'évoquer aussi l'augmentation du nombre de jours de congés en fonction de l'ancienneté. «A partir de 16 ans de service, le salarié pourra avoir droit à 27 jours de vacances annuels (26 + 1), un chiffre qui montera à 28 à partir de 26 ans d'ancienneté».

En cas de transfert

Toujours côté repos, le nouveau texte cosigné avec la Fédération des entreprises du nettoyage comprend aussi l'obligation désormais, en cas de transfert d'un contrat d'entretien d'une entreprise à une autre (avec reprise des agents) de «transférer aussi en totalité les congés acquis pour l'année», ce qui n'était pas forcément le cas en toutes circonstances.

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De plus, plus aucun salarié de ce secteur d'activité ne devra débourser pour obtenir sa fiche de salaire. «Cela paraît aberrant mais certaines entreprises réclamaient jusqu'à 5 euros pour éditer ce document», note la syndicaliste. Dorénavant, un ou une employée pourra également refuser d'emprunter son véhicule privé pour faire un déplacement entre deux sites si la mission n'est pas signifiée sur le formulaire de rigueur. Là encore, un point qui était loin d'être clarifié précédemment alors que de nombreux transferts de personnels se faisaient à bord de leur voiture personnelle.

Enfin, les partenaires sociaux voulant éviter de revivre le bourbier de ces derniers mois, accord a été trouvé pour que la prochaine renégociation de la convention collective ne se fasse pas au dernier moment. Donc un an avant le terme du texte actuel, début 2023 donc, chacun se retrouvera autour de la table pour discuter des futurs aménagements.

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