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FMI: Lagarde reste favorite

La ministre française Christine Lagarde a conforté son avance pour prendre la tête du Fonds Monétaire International (FMI) en obtenant dimanche le soutien de l'Indonésie et de l'Egypte, malgré la candidature surprise de dernière heure de l'Israélien Stanley Fischer. Après avoir reçu le soutien de l'Afrique subsaharienne, la Française a été adoubée dimanche par l'Indonésie, un pays émergent qui plus est, membre du G20.

La ministre française Christine Lagarde a conforté son avance pour prendre la tête du Fonds Monétaire International (FMI) en obtenant dimanche le soutien de l'Indonésie et de l'Egypte, malgré la candidature surprise de dernière heure de l'Israélien Stanley Fischer. Après avoir reçu le soutien de l'Afrique subsaharienne, la Française a été adoubée dimanche par l'Indonésie, un pays émergent qui plus est, membre du G20.

La campagne de Christine Lagarde, avocate d'un «libéralisme tempéré», a démarré en fanfare le 25 mai, une semaine après la démission de son compatriote Dominique Strauss-Kahn. Immédiatement, elle a été adoubée par les Européens. En tournée express autour du globe, elle a également enchaîné, de Brasilia à Pékin en passant par New Delhi, les rencontres, les poignées de mains et les déclarations sans obtenir jusque-là le moindre soutien officiel.

Mais celui qui fut longtemps son unique concurrent, le Mexicain Agustin Carstens, n'a pas fait mieux. La date limite des candidatures étant passée, Paris espère désormais que le soutien des grandes puissances, Etats-Unis, Japon, mais aussi Russie, Chine, Brésil et Inde, sera officialisé dans les prochains jours.

Candidat de dernière minute

La donne a toutefois légèrement changé samedi soir avec l'annonce de la candidature de l'Israélien Stanley Fischer, qui présente l'avantage d'avoir été numéro deux du FMI de 1994 à 2001. Il pourrait toutefois souffrir d'avoir conservé la nationalité américaine et apparaître comme un sous-marin des Etats-Unis.

Autre handicap: à 67 ans, il a dépassé la limite d'âge appliquée normalement aux dirigeants du FMI. Le ministre israélien des Finances Youval Steinitz a d'ailleurs reconnu dimanche que les chances de M. Fischer n'étaient «pas énormes», en raison de son âge et surtout de la nature politique de cette élection. Les candidatures à la succession de Dominique Strauss-Kahn ont été déposées jusqu'à vendredi minuit heure de Washington (04H00 GMT samedi), mais le FMI n'entend pas faire de déclaration sur les noms des candidats avant lundi.

S'il y avait d'autres candidats que ceux déclarés, le conseil d'administration du FMI se donnerait même une semaine pour se mettre d'accord sur trois personnes, les mieux placées, qu'il veut entendre à Washington.

Objectif: désigner un nouveau dirigeant le 30 juin.

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