Ilva: ArcelorMittal trouve un accord
ArcelorMittal a annoncé jeudi soir avoir trouvé un accord avec les syndicats en Italie qui ouvre la voie au rachat de l'italien Ilva.
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"L'accord prévoit une solution pour chaque salarié d'Ilva; ArcelorMittal a accepté de conserver les 10.700 salariés dans les termes de leur contrat de travail actuel; en addition, entre 2023 et 2025, ArcelorMittal a accepté d'embaucher tous les salariés qui resteraient sous l'administration d'Ilva", soient 2.500 personnes en 2023, pour des travaux liés à l'environnement.
En trois phrases, le numéro 1 mondial de la sidérurgie résume l'accord trouvé en Italie avec les syndicats. Cet accord est un élément déterminant pour le rachat d'Ilva par la filiale d'ArcelorMittal AM Investco Italy. L'accord doit encore être adopté par les salariés avant d'être formellement ratifié.
1,8 milliard plus 2,4 milliards d'euros d'investissements
Le président et directeur financier d'ArcelorMittal Group, directeur général d'ArcelorMittal Europe, Aditya Mittal, s'est félicité de cet accord, remerciant particulièrement le ministre italien du Développement économique, du Travail et des Politiques sociales, Luigi Di Maio.
La finalisation de l'opération est attendue pour le 1er novembre, indique encore le communiqué du sidérurgiste.
Le ministre italien du Développement et du Travail avait annoncé, fin juin, le report à la mi-septembre de la prise de contrôle par ArcelorMittal prévue pour le 1er juillet. Et cela sans "coût économique supplémentaire pour l'Etat", avait indiqué le ministre dans un communiqué. Le contrat de gouvernement passé entre les deux principales forces politiques italiennes, le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), prévoit la fin des émissions polluantes sur ce site, et le nouvel exécutif étudie la possibilité de renforcer les exigences environnementales.
Le nouveau communiqué d'ArcelorMittal n'évoque pas ce dernier aspect.
Sur le plan des cessions, pour satisfaire les exigences de la Commission européenne en termes de concurrences, rien n'a changé. Le site de Dudelange, qui produit 800.000 tonnes d'acier de différentes sortes et pour différents usages qui vont de l'industrie à l'immobilier en passant par l'automobile, l'aciériste confirme avoir reçu "plusieurs propositions" de rachat du site, qui sont à l'étude.
Les contrats des 300 personnes qui y sont employés, salariés d'ArcelorMittal et des sous-traitants sur le site, feront partie de la transaction pour garantir l'équilibre économique que vise la Commission. Un administrateur indépendant, désigné par Bruxelles, veille au "gel" de la situation en attendant la reprise., qui doit intervenir avant la fin de l'année.