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Juncker «prend note» de la décision de S&P d'abaisser la note grecque

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker a «pris note» de l'abaissement par S&P de la note de la Grèce, disant s'attendre à une «forte participation» des créanciers privés à l'opération d'effacement de la dette publique grecque lancée vendredi.

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(AFP). - Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker a «pris note» de l'abaissement par S&P de la note de la Grèce, disant s'attendre à une «forte participation» des créanciers privés à l'opération d'effacement de la dette publique grecque lancée vendredi.

«Je prends note de la décision de Standard and Poor's d'abaisser la note de la Grèce à SD (défaut sélectif)», a déclaré M. Juncker dans un communiqué publié lundi en fin de soirée.

«Cette (décision) ou des décisions similaires par des agences de notation ont été dûment anticipées et prises en compte dans la planification de l'opération PSI» (de l'acronyme anglais Private sector involvement), ajoute le chef de file de la zone euro, qui est également Premier ministre du Luxembourg.

Cette opération d'échange doit permettre à la Grèce, si elle réussit, d'obtenir un effacement de dette de 107 milliards d'euros de la part de ses créanciers privés.

S&P a constaté lundi soir le défaut de paiement que constitue l'opération en abaissant la note de la Grèce à SD, qui traduit un défaut de paiement sélectif.

La décision de S&P était attendue dans la mesure où l'agence avait indiqué par le passé qu'elle ferait passer la Grèce par la note SD sitôt que l'accord mettant en oeuvre le renoncement de créances sera consenti par les établissements financiers privés sur la dette publique d'Athènes.

L'agence américaine envisage toutefois de relever la note du pays à CCC, note attribuée à des émetteurs de qualité médiocre présentant un vrai risque de non-remboursement, lorsque cette opération aura été intégralement réalisée, probablement vers la mi-mars.

En revanche, «si un nombre suffisant de détenteurs d'obligations (publiques) grecques n'acceptait pas l'offre d'échange», écrit S&P dans un communiqué, «nous pensons que la Grèce présenterait un risque imminent de défaut de paiement caractérisé».

Un scénario que semble écarter M. Juncker. «Je m'attends à une forte participation des créanciers privés dans l'opération PSI et je prends note de l'intention de S&P de relever la note après l'achèvement de l'échange d'obligations», conclut-il dans son communiqué.

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