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Le 26e jour de congé sur la Place fait toujours débat

Le conflit qui oppose syndicats du secteur bancaire et représentants du patronat sur l'application d'un nouveau jour de congé reste d'actualité malgré la tenue, mardi, d'une réunion spécifique. Les syndicats prévoient d'ores et déjà «une série de mesures».

© PHOTO: Guy Wolff

La réunion de la commission paritaire qui s'est tenue mardi après-midi entre syndicats et ABBL n'aura pas permis de débloquer la situation sur l'implémentation d'un 26e jour de congé dans tous les établissements de la Place. Idem pour celle qui s'est tenue ce mercredi matin entre syndicats et l'ACA dans le secteur des assurances.

Au coeur du conflit, le refus des organisations patronales de systématiser pour tous les salariés la mesure, votée à la Chambre à l'unanimité fin mars. Pour l'ABBL et l'ACA, l'octroi de ce jour de congé supplémentaire pour les plus de 50 ans ne saurait être acceptable vu que ces salariés bénéficient de dispositions spécifiques, prévues dans les conventions collectives sectorielles. Des dispositions qui leur permettraient de disposer, selon les organisations patronales, d'«entre 36,5 et 38,5 jours de congé» chaque année.

Un calcul que dénoncent unanimement l'Aleba, l'OGBL-SAB et le LCGB-SESF qui n'hésitent pas à parler de «calcul mensonger». Mercredi, les syndicats ne cachent pas leur «déception», voyant dans le maintien de cette position non seulement «un refus d'appliquer la loi» mais aussi «une atteinte à l'esprit des conventions collectives». Laurent Mertz, secrétaire général de l'Aleba, indique ainsi qu'«une série de mesures sont d'ores et déjà prévues».

Et le représentant du principal syndicat de la Place, fort de la représentativité sectorielle malgré un score aux dernières élections sociales sous la barre des 50%, d'indiquer que ces dernières «seront détaillées ultérieurement». Contacté mercredi, Marc Hengen, administrateur-délégué de l'ACA indique que «tout comme l'ABBL, nous avons appliqué la nouvelle loi, à savoir que les personnes qui n'avaient pas plus de 25 jours de congé dans notre convention collective les ont désormais et ceux qui en avaient plus n'en bénéficient pas».

Pour le représentant du secteur des assurances, tout comme pour son homologue de l'ABBL, Serge De Cillia, les échanges tenus avec les syndicats «ne sont pas des négociations» car cet aspect «n'a pas été discuté ni entre le gouvernement et le patronat, ni entre le patronat et les syndicats». À ce jour, aucune nouvelle réunion entre les deux parties n'est programmée.

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