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Le coût salarial luxembourgeois en comparaison avec nos voisins

Le coût horaire est moins élevé qu’en France

Le paradoxe luxembourgeois veut que le coût moyen annuel au Luxembourg est un des plus élevés en Europe alors que le coût horaire est inférieur à celui de la France.

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Le Statec vient de publier une analyse détaillée de la structure du coût de la main-d’œuvre pour le Luxembourg en comparaison avec les pays voisins.

Il en ressort qu’au Luxembourg :

• Le coût annuel moyen de la main-d’œuvre est de 59.589 euros. Nous figurons en troisième position des pays dont le coût annuel est le plus élevé.

• Le coût horaire moyen reste inférieur à celui de la France ou de la Belgique par exemple. Il est de 39,36 euros. Il a également moins vite progressé ces dernières années qu’en Belgique.

Le coût de la main-d’œuvre annuel couvre tous les coûts liés au travail et ne veut donc pas dire « ce que gagne » un salarié. Il y figure ainsi les rémunérations brutes régulières, mais aussi irrégulières (bonus de fin d’année, 13e mois, indemnités de licenciement, etc), avantages en nature, charge patronales, coûts de formation, frais de recrutement, de l’ensemble des salariés (qu’ils soient couverts par une convention collective ou non).

Le coût horaire est égal au coût annuel divisé par le nombre d’heures effectivement travaillées.

Un travailleur au Luxembourg davantage qu'en France

Il en ressort donc de cette étude que le nombre d’heures travaillées par au Luxembourg dépasse celui des pays voisins et notamment français.

L’étude montre également que le coût horaire varie fortement en fonction des secteurs, comme nous l’avions montré dans un article publié auparavant. Le secteur financier et des assurances présente le coût horaire le plus élevé (58,66 euros). Dans ce même secteur, les « rémunérations irrégulières » (primes liées à un résultat ou treizième mois, etc.) représentent jusqu'à 16% de la rémunération totale.

Dans cette logique, notons que les rémunérations qui ne sont pas versées de manière régulière lors de chaque paie, comme par exemple les gratifications et primes de fin d’année, sont particulièrement importantes en Autriche (17% des salaires et traitements bruts), en République Tchèque, en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas (de l’ordre de 14%), au Portugal (12,5%), mais aussi au Luxembourg (9,5%) et en Allemagne (9,3%). En France, ces rémunérations non périodiques ne représentent que 4,3%.

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