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Le covid nuit même à la fausse monnaie

Jamais le nombre de faux billets en euros saisis n'aura été aussi bas qu'en 2020. Les faussaires faisant eux aussi les frais de la crise qui a vu le paiement électronique bondir.

Les billets les plus contrefaits restent les coupures de 20 et 50 euros.

Les billets les plus contrefaits restent les coupures de 20 et 50 euros. © PHOTO: DR

Source AFP

(AFP) - Au regard des coupures en circulation, jamais si peu de contrefaçons n'ont été repérées au sein de l'Union. Ainsi, selon des chiffres publiés vendredi par la Banque centrale européenne (BCE), seulement 460.000 fausses coupures ont été retirées de la circulation l'an dernier. Bien loin des ''scores'' des années passées : 559.000 et 563.000 unités respectivement en 2019 et 2018.

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En d'autres termes: «17 contrefaçons ont donc été détectées pour 1 million de billets authentiques en circulation, un niveau historiquement bas», soulignent les experts de la BCE. Sachant que les billets de 20 et 50 euros restent les valeurs les plus contrefaites, représentant plus des deux tiers des saisies. «La probabilité de recevoir une contrefaçon est très faible», considère l'institut, eu égard aux 25 milliards de billets en euros -authentiques- en circulation.

Ces dernières années, la BCE a progressivement doté la zone euro de nouveaux billets avec des dispositifs de sécurité renforcés. Le travail des faux-monnayeurs a ainsi été rendu plus difficile. Seule l'émission de billets de 500 euros n'a pas été renouvelée; cette coupure étant accusée de faire le jeu des trafiquants de tous poils. Cette décision prise en 2016 avait suscité l'ire de certains en Allemagne, qui ont craint que ce ne soit qu'une première étape vers la disparition totale de l'argent physique.

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Autre phénomène qui explique la diminution de la présence de cette fausse monnaie dans les transactions : le recul de l'argent liquide dans les paiements courants. Et la crise covid a nettement favorisé le recours aux cartes de paiement lors des achats ordinaires. La moindre manipulation de petite monnaie constituant un geste barrière en quelque sorte.

Aussi, la BCE doit décider au printemps si elle lance son projet d'euro numérique, pour servir - comme les billets - aux paiements quotidiens. «Quand nous aurons un euro numérique, nous aurons quand même toujours des billets», a assuré la présidente de la BCE, Christine Lagarde.

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