Le mécanisme européen de stabilité va devenir une réalité
Les ministres européens des Finances se sont mis d'accord lundi sur la modification du Traité de Lisbonne nécessaire à la création d'un Fonds de soutien permanent doté d'une capacité de prêts de 500 milliards d'euros pour les pays de la zone euro en difficulté financières.
Jean-Claude Juncker en compagnie du commissaire européen aux Affaires monétaires, Olli Rehn © PHOTO: Reuters
Les ministres européens des Finances se sont mis d'accord lundi sur la modification du Traité de Lisbonne nécessaire à la création d'un Fonds de soutien permanent doté d'une capacité de prêts de 500 milliards d'euros pour les pays de la zone euro en difficulté financières.
«Nous nous sommes mis d'accord (...) sur le traité entre les Etats membres de la zone euro établissant le mécanisme européen de stabilité» (MES), a indiqué le chef de file des ministres des Finances de zone euro, Jean-Claude Juncker, au cours d'une conférence de presse.
Il sera «doté d'une capacité de prêts effective de 500 milliards d'euros, complétée par la participation du FMI», a-t-il précisé.
Le mécanisme est une sorte de Fonds monétaire européen, destiné à remplacer le Fonds permanent mis en place l'an dernier à titre provisoire, pour trois ans, et qui a déjà été utilisé pour deux pays de la zone euro en difficulté, l'Irlande et le Portugal.
S'il est en premier lieu un instrument des pays partageant la monnaie européenne, «les Etats non membres de la zone euro pourront aussi participer» à ce fonds, a précisé Jean-Claude Juncker.
Grèce: les ministres se retrouvent le 3 juillet
Les ministres des Finances de la zone euro se retrouveront le 3 juillet pour une réunion extraordinaire avec l'objectif de finaliser l'aide financière à la Grèce, qui en a absolument besoin pour éviter la faillite, a encore annoncé lundi Jean-Claude Juncker.
D'ici là, il a émis l'espoir que le Parlement grec aura adopté le nouveau plan d'austérité controversé du gouvernement, que les bailleurs de fonds internationaux du pays ont posé comme condition à tout versement d'argent frais à Athènes.
Il entend aussi qu'à cette date les grandes lignes du nouveau plan de prêts à long terme pour la Grèce, en cours de discussion, seront arrêtées.