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Plan social signé pour les 79 salariés de Mahle

Au terme de deux semaines de négociations, OGBL, LCGB et direction de l'équipementier basé à Foetz ont réussi à trouver un accord sur le devenir de la totalité des employés. Une première vague de licenciements est prévue pour fin 2020.

L'ensemble des deux entités Mahle du Luxembourg aura fermé mi-2021.

L'ensemble des deux entités Mahle du Luxembourg aura fermé mi-2021. © PHOTO: Guy Jallay

Patrick Jacquemot

(pj) S'ils savent que leur entreprise fermera, les 79 salariés actuels de l'entreprise Mahle à Foetz (et son entité sœur Mahle-Ber) savent désormais de quoi leur plan social sera fait. Et de l'avis de Kevin Diechmann, secrétaire central adjoint OGBL, «la négociation a été tendue. Mais il fallait notamment trouver des mesures utiles pour une partie des employés qui ont plus de 50 ans».

Aussi le syndicat majoritaire LCGB et l'OGBL ont-ils insisté notamment pour que des mesures de formation soient prises en priorité pour ces quinquagénaires, pas encore éligibles à la préretraite. «Ces mesures pour amortir le choc étaient indispensables d'autant que ces travailleurs savent bien qu'ils auront du mal à retrouver un poste dans la même branche.»

Lire aussi :Les équipementiers automobiles armés face à la crise

Il est vrai que le secteur des équipementiers automobiles luxembourgeois traverse une période délicate. Cet automne, par exemple, l'usine Delphi de Basharage a elle aussi annoncé des suppressions d'emplois. Cette fois, il était question de 250 postes supprimés.

La direction a également confirmé l'échéancier de fermetures des deux entités sises au Grand-Duché : fin 2020 pour Mahle-Behr et mi-2021 pour Mahle.

Jusqu'en Chine

Au final, le plan social intègre «un filet social» avec non seulement des départs en pension, mais aussi l'application de mesures de préretraites ou des formations internes et externes. Par ailleurs, la direction s'est engagée à proposer des pistes de transfert interne au sein du groupe Mahle.

Ainsi, à titre individuel, certains salariés se verront donc proposer des mutations à Stuttgart ou encore Valence, en Espagne. «Il y aura même des offres pour la Hongrie et la Chine, mais on ne se fait guère d'illusion sur le volontariat dans ces cas-là», note le syndicaliste.

Un paquet financier extralégal pour soutenir les salariés sans futur engagement au sein du groupe Mahle a également été négocié. Cette partie du plan social tenant compte de l’âge et de l’ancienneté des salariés, ainsi que de la situation familiale et du nombre d’enfants.

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