Trois mois de plus pour le télétravail des frontaliers français
Paris et Luxembourg viennent de prolonger la tolérance fiscale accordée aux salariés embauchés au Grand-Duché pratiquant le home-office jusqu'au 31 décembre 2021. Mais cela ne ferme pas la porte à la renégociation de ce délai.
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Pour les Allemands, c'était acté (et prolongé). Pour les Belges aussi, avec même un accord pour 2022. A deux semaines de la fin du précédent accord sur les modalités du télétravail des frontaliers français, Paris et Luxembourg viennent de trouver un terrain d'entente. Pas de raison de revenir sur la tolérance fiscale accordée depuis le début de la crise sanitaire d'ici à la fin de l'année 2021.
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Et la nouvelle est tellement bonne que le Premier ministre luxembourgeois a aussitôt retweeté le message de son ministre des Finances. D'un post, lundi soir, Xavier Bettel (DP) et Pierre Gramegna (DP) confirmant ainsi avoir avancé d'un pas avec leur interlocuteur du côté de Bercy, Bruno Le Maire.
Mais à l'heure où la dernière réunion belgo-luxembourgeoise a permis de s'entendre sur une acceptation de 34 jours pour les télétravailleurs du royaume employés au Grand-Duché, Paris n'a toujours pas fait savoir si elle entendait modifier la durée accordée à ses ressortissants en la matière. Pour l'heure, la règle des 29 jours télétravaillés maximum (avant que les jours en home-office ne soient déclarés sous le régime fiscal français) reste de mise. Même si dans la réalité des faits ce compteur n'a plus fonctionné depuis le printemps 2020 et le premier lockdown lié au covid.
Mais nul doute que la question sera au cœur des prochaines discussions entre les deux gouvernements de Xavier Bettel et d'Emmanuel Macron. Reporté, comme la Gaichel, le rendez-vous intergouvernemental est désormais prévu pour le 14 octobre prochain. Avec une nouvelle ambassadrice de France pour superviser les débats.