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En Meurthe-et-Moselle

8 hommes mis en examen et écroués pour trafic de drogue

Treize personnes avaient été interpellées à Nancy dans la nuit du 8 au 9 décembre. Certaines drogues étaient importées du Luxembourg.

Une enquête pour homicide volontaire en bande organisée a été ouverte.

Une enquête pour homicide volontaire en bande organisée a été ouverte. © PHOTO: Shutterstock

Source AFP

(AFP) - Camembert d'héroïne et sachets de «shitos»: huit hommes suspectés d'«approvisionner de multiples points de deal en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges» ont été mis en examen et écroués pour trafic de drogue, a annoncé mardi la juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Nancy.

Âgés de 22 à 39 ans, les mis en cause sont originaires de Toul. Pendant leur garde à vue, tous ont gardé le silence ou ont contesté les faits, a précisé la Jirs dans un communiqué.

Treize personnes avaient été interpellées dans cette ville de Meurthe-et-Moselle dans la nuit du 8 au 9 décembre, une opération qui avait mobilisé «une centaine d'enquêteurs», selon les magistrats nancéiens.

Lors des perquisitions dans trois appartements et un box, les policiers ont saisi des espèces ainsi que de petites quantités d'héroïne, de cocaïne et de cannabis. Ils ont aussi retrouvé des produits de coupe et de «nombreux petits sachets de conditionnement», dont certains estampillés «Shitos», s'inspirant d'une célèbre marque de chips et allant même jusqu'à reproduire son fameux guépard.

Les enquêteurs ont également mis la main sur sept véhicules «dont plusieurs grosses cylindrées», pour un montant estimé à 262.000 euros, a précisé la Jirs.

Les magistrats de Nancy avaient été saisis de l'enquête en novembre 2020 concernant «un trafic de stupéfiants d'ampleur entre le Benelux et la Lorraine», organisé via le réseau de communication cryptée «Encrochat», un réseau prisé des trafiquants.

Des drogues importées du Luxembourg

Les suspects arrêtés à Toul «opéraient de manière très prudente, dans un cercle fermé» et «toujours de nuit», ce qui a rendu les investigations «complexes», a aussi indiqué la Jirs.

Mais grâce à des «techniques spéciales d'enquête» que la Jirs n'a pas détaillées, les policiers ont pu identifier «trois organisateurs» résidant à Toul, et déterminer que les différentes drogues étaient importées du Luxembourg, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne ou encore de Turquie.

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