L'arrêt du réacteur Cattenom 3 prolongé jusqu'à fin mars
Le réacteur n°3 fait partie des unités de la centrale de Cattenom affectées par des problèmes de corrosion sous contrainte.
L'unité de production n°3 de la centrale nucléaire de Cattenom doit reprendre le 26 mars 2023. © PHOTO: Guy Wolff
(tb/pam) A l'arrêt depuis mars 2022, l'unité de production n°3 de la centrale nucléaire de Cattenom devait redémarrer le 26 février 2023, mais il faudra finalement patienter encore un peu avant une remise en service. L'agence Bloomberg annonce, ce lundi, que son arrêt est prolongé d'un mois, jusqu'au 26 mars 2023. Le réacteur n°3 fait partie des unités de la centrale de Cattenom affectées par des problèmes de corrosion sous contrainte.
Deux réacteurs sur quatre en service
• Le réacteur n°1 est à l'arrêt pour une maintenance programmée, depuis le 11 juin. Mais les analyses ont révélé deux petites fissures sur des tuyaux. La direction de la centrale EDF, pour qui ces défauts ne présentaient pas de danger pour la production d'électricité, a demandé à l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) de pouvoir remettre ce réacteur en marche et d'effectuer les travaux plus tard en 2023. Mais l'ASN a mis son veto. Les réparations doivent donc être effectuées. La date du 26 février 2023 est avancée par EDF pour un redémarrage.
• Le réacteur n°2 a longtemps été le seul à produire de l'électricité en 2022 et il produit de l'électricité en ce moment. Aucune trace de corrosion sous contrainte n'y a été décelée pour l'instant. Un arrêt de maintenance est prévu en 2023.
• Le réacteur n°4, mis à l'arrêt le 19 février 2022 pour maintenance, a été remis en service dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 février.
Le redémarrage d'autres unités de production de centrales nucléaires sont également reportées en France. La reprise du réacteur de Civaux-2 est décalée de plus d'un mois. Il devrait ainsi être de nouveau fonctionnel après le 19 février.
Les arrêts de maintenance plus longs que prévu et les réparations de fissures inattendues dans les conduites réduisent la production nucléaire d'EDF et transforment la France en importateur d'électricité alors qu'elle est normalement un exportateur-clé.
RTE, l'opérateur du réseau national, a mis en garde contre une éventuelle pénurie d'électricité pendant les mois les plus froids, en raison de l'augmentation de la demande de chauffage, alors que l'entreprise est aux prises avec les réparations du réacteur.