Centrale de Cattenom : des détails sur les travaux en cours
Jeudi, EDF annonçait la prolongation de l'arrêt de quatre réacteurs nucléaires, dont trois à la centrale de Cattenom. Ce vendredi, quelques détails ont été communiqués sur les travaux en cours.
Aujourd'hui, seule une des quatre cheminées de Cattenom laisse échapper un panache de vapeur d’eau. Un retour à la normale est espéré pour l'hiver. © PHOTO: Guy Wolff/LW-Archives
(pam avec AFP) - Dire que le parc nucléaire français fait grise mine est un doux euphémisme. Plus de la moitié de ce parc est aujourd'hui à l'arrêt. En particulier, 12 des 56 réacteurs du pays sont stoppés depuis plusieurs mois pour des problèmes de corrosion. 20 autres le sont aussi, mais pour des opérations de maintenance classiques, plus courtes. Reste que cela tombe à un très mauvais moment, en pleine crise énergétique.
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La centrale nucléaire de production d'électricité (CNPE) de Cattenom, à quelques kilomètres de la frontière luxembourgeoise, est concernée au premier chef : trois de ses quatre réacteurs sont aujourd'hui à l'arrêt. Jeudi, EDF expliquait que ce dernier allait être prolongé, et de nouvelles dates de redémarrage étaient annoncées.
Expertises métallurgiques en cours
Ce vendredi, dans un communiqué, des détails ont été donnés sur les travaux en cours sur les trois réacteurs mosellans : «Le réacteur n°3, mis à l’arrêt pour faire ces contrôles (de corrosion, NDLR) le 26 mars dernier, a fait l’objet d’expertises métallurgiques (prélèvement par échantillons afin de faire des analyses en laboratoire), les réacteurs n°4 et n°1 sont à l’arrêt programmé pour leur maintenance annuelle, appelée visite partielle depuis respectivement le mois de février et le mois de juin. Nous profitons de ces arrêts programmés pour faire des contrôles : contrôle par ultrason sur les soudures, expertises métallurgiques…»
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Ainsi, comme annoncé dès jeudi, Cattenom 1 sera relancé le 1er novembre prochain, Cattenom 4 le 14 novembre, Cattenom 3 le 11 décembre.
Si le planning de redémarrage est effectivement respecté, la production sera totale pour l'hiver à la centrale nucléaire. Et ce alors que le contexte énergétique, français comme européen, est déjà très tendu et ne devrait pas aller en s'améliorant.
La baisse de la production fait exploser les prix
En effet, pour ne parler que de la production d'électricité à partir des centrales nucléaires, en raison de problèmes de corrosion affectant des réacteurs et du calendrier de maintenance du parc, retardé par le Covid, EDF a revu à la baisse ses prévisions pour 2022. L'entreprise prévoit de produire entre 280 et 300 térawattheure (TWh), «probablement» dans le bas de cette fourchette.
La chaleur peut aussi affecter dans certains cas la production nucléaire, même si ce phénomène reste limité.
La faible production nucléaire d'EDF a contribué à une hausse sans précédent des prix de gros de l'électricité, qui ont atteint plus de 1.100 euros le megawattheure vendredi en France.
