Plus de 4.000 manifestants contre la réforme des retraites à Metz
De nouvelles mobilisations sont organisées ce samedi contre la réforme des retraites en France. Les syndicats envisagent de mettre la France à l'arrêt le 7 mars.
A Metz, le cortège est parti à 10h du parvis de la gare SNCF ce samedi 11 février. © PHOTO: Charles Michel
(avec AFP) Ce samedi, des mobilisations sont à nouveau organisées en France contre la réforme des retraites. La quatrième journée de manifestation s'est également déroulée ce samedi matin en Lorraine avec des rassemblements à Nancy ou encore à Metz.
Le Républicain lorrain indique que selon la police il y avait 4.300 personnes mobilisées à Metz. Les syndicats en ont compté plus de 5.000. A Metz, le cortège est parti à 10h du parvis de la gare SNCF pour finir vers 12h30 sur la place Mazelle.
«Mettre la France à l'arrêt le 7 mars»
Les huit principaux syndicats français se sont dit prêts samedi à «mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars» si le gouvernement et le Parlement «restent sourds» à la mobilisation contre la réforme des retraites.
Les syndicats ont confirmé lors d'une conférence de presse leur appel à un cinquième acte le 16 février, demandant à l'exécutif de «retirer son projet de loi» et aux parlementaires de «rejeter massivement ce texte».
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Les dirigeants syndicaux iront ensemble jeudi manifester à Albi «pour appuyer l'ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire», ont indiqué les huit organisations, dans un communiqué lu par le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot.
«Si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l'intersyndicale appellerait (...) à durcir le mouvement en mettant la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain», a-t-il ajouté.
La balle est dans le camp du président de la République.
La date du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est également envisagée «pour mettre en évidence l'injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes».
Pour le leader de la CGT, Philippe Martinez, «la balle est dans le camp du président de la République et du gouvernement pour savoir s'il faut que le mouvement s'amplifie, se durcisse ou s'ils prennent en compte les mobilisations actuelles».
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Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a lui estimé que cette annonce «d'un durcissement le 7 mars, ça laisse un peu de temps s'ils veulent réagir», et renvoyé la faute sur «la position ferme et définitive du gouvernement» qui veut reporter l'âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans.
«On n'est pas dans la logique de la grève reconductible» et «ce n'est pas un appel à la grève générale» non plus, a-t-il toutefois précisé, expliquant que le 7 mars fera l'objet d'un «appel à la grève de 24 heures mais pas forcément davantage».
Un choix justifié par Philippe Martinez: «La question de la reconduction ne se décide pas au niveau des confédérations syndicales, mais dans les entreprises et les services».