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ArcelorMittal Florange: nouvelle réunion direction/syndicats vendredi

La direction et les syndicats de l'aciérie ArcelorMittal de Florange, qui ont négocié jeudi pendant près de cinq heures une sortie de crise, sont convenus de se revoir vendredi à 11h30 à la sous-préfecture de Thionville, a-t-on indiqué de source préfectorale.

La direction et les syndicats de l'aciérie ArcelorMittal de Florange ont convenus de se revoir vendredi à 11h30 à Thionville

La direction et les syndicats de l'aciérie ArcelorMittal de Florange ont convenus de se revoir vendredi à 11h30 à Thionville © PHOTO: AFP

La direction et les syndicats de l'aciérie ArcelorMittal de Florange, qui ont négocié jeudi pendant près de cinq heures une sortie de crise, sont convenus de se revoir vendredi à 11h30 à la sous-préfecture de Thionville, a-t-on indiqué de source préfectorale.

«Les parties ont décidé d'examiner les conclusions d'un protocole d'accord de sortie de crise sur lequel elles ne sont pas parvenues à s'entendre», a précisé le sous-préfet de Thionville, François Marzorati, qui a conduit la réunion jeudi après-midi.

«Nous n'avons pas beaucoup avancé, la direction n'ayant pas répondu à la question de fond posée par les organisations syndicales sur un échéancier à définir» pour le redémarrage de l'activité du site, a déclaré le responsable de la CFDT, Edouard Martin.

«La discussion a été tendue, notamment sur une préservation des capacités du site», a ajouté le leader FO Walter Broccoli. «Le sous-préfet s'est en revanche engagé à ne pas faire intervenir les forces de l'ordre avant la réunion de demain» vendredi, a-t-il souligné.

Le responsable de la CGT, Jean Fabri, a également indiqué que «le groupe devrait maintenir l'emploi à Florange jusqu'à au moins mars 2013».

Les responsables syndicaux devaient se rendre en soirée sur les piquets de grève paralysant partiellement l'usine depuis lundi pour rendre compte des discussions aux métallos.

Ils ont également indiqué qu'ils allaient faire examiner par des juristes au cours de la nuit le projet de protocole d'accord de sortie de crise sur lequel direction et syndicats n'ont pas pu s'entendre.

Mercredi, le tribunal de grande instance de Thionville avait fait droit à une requête introduite en urgence par la direction du numéro un mondial de la sidérurgie qui arguait que ces blocages étaient illégaux et qu'ils lui portaient un grave préjudice économique et financier.

Un huissier de justice a demandé jeudi matin aux militants syndicaux d'évacuer les lieux. Des gendarmes mobiles ont pris position jeudi à proximité du site.

Dans un communiqué, la direction d'ArcelorMittal avait affirmé plus tôt dans la journée que le blocage des points d'approvisionnement et d'expédition de l'aciérie «ne peuvent se poursuivre plus longtemps sans avoir des conséquences graves sur l'ensemble du site».

«Nous ne voulons absolument pas tuer nos clients dans le cadre de cette négociation», a souligné Edouard Martin.

La direction s'était toutefois dite «attachée au retour d'un dialogue social constructif et serein».

Environ 300 camions et une vingtaine de trains de marchandises sortent habituellement chaque jour de l'usine chargés de bobines d'acier destinées, principalement, aux industriels de l'automobile.

La direction de l'aciérie a par ailleurs repris possession jeudi matin de ses bureaux, occupés depuis le 20 février par des métallurgistes qui réclament le redémarrage de deux hauts fourneaux en sommeil depuis plusieurs mois et jusqu'au second semestre au moins.

La direction assure que cette mise en veille n'est que temporaire et qu'elle est rendue nécessaire par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d'acier.

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