Arrestation de Kadhafi: pour la CPI, c'est aux Libyens de s'en charger
Au lendemain de la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le colonel Mouammar Kadhafi, son fils Seif a-Islam et le chef des services de renseignements libyens, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a précisé ce matin qu'il incombait d'abord à la Libye d'exécuter ces mandats d'arrêt.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo © PHOTO: AP
Au lendemain de la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le colonel Mouammar Kadhafi, son fils Seif a-Islam et le chef des services de renseignements libyens, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a précisé ce matin qu'il incombait d'abord à la Libye d'exécuter ces mandats d'arrêt.
La Cour note que le Conseil national de transition «a fait part de sa volonté de donner suite aux mandats d’arrêt». Lundi soir, le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles libyens, Moustapha Abdeljalil, avait exclu l'idée d'une arrestation de M. Kadhafi par une force étrangère.
Mais la Cour estime par ailleurs que le «cercle rapproché» de M. Kadhafi peut «faire partie de la solution» en exécutant le mandat d'arrêt. C'est «la première option», selon M. Moreno-Ocampo: «Ils doivent choisir entre faire partie du problème et risquer d'être poursuivis ou ils peuvent faire partie de la solution.»
M. Moreno-Ocampo a sans doute voulu indiquer, par cette intervention, que le mandat d'arrêt ne donnait pas un blanc-seing à l'OTAN pour aller chercher le dirigeant libyen. La veille, le nouveau ministre libyen de la Justice, Mohamed Al-Gamoudi, avait déclaré que cette décision était une «couverture pour l'OTAN qui a essayé et tente encore d'assassiner Kadhafi».