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Athènes vote en faveur des mesures d'économies dans la santé

Le parlement grec a adopté à une large majorité dans la nuit de mercredi à jeudi un projet de loi prévoyant des coupes dans les dépenses de santé, exigées par les créanciers du pays, l'UE et le FMI, en vue de débloquer un nouveau plan d'aide à la Grèce.

Le parlement grec a adopté à une large majorité dans la nuit de mercredi à jeudi un projet de loi prévoyant des coupes dans les dépenses de santé, exigées par les créanciers du pays, l'UE et le FMI, en vue de débloquer un nouveau plan d'aide à la Grèce.

Adoptée en procédure d'urgence à la veille du sommet de l'UE qui doit en principe donner son feu vert sur les nouveaux prêts au pays, la loi prévoit la réduction des dépenses pharmaceutiques via le développement des prescriptions informatisées et la délivrance des médicaments génériques, et limite le budget de la santé publique via des fusions d'organismes hospitaliers.

L'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont fait du vote de ce texte et d'une série d'autres mesures un préalable pour le lancement du plan de renflouement et de désendettement du pays mis sur pied fin octobre et validé par la zone euro le 21 février.

Le texte prévoit également la création d'une caisse de retraite complémentaire unifiée rassemblant les nombreux organismes actuels, dont le déficit total doit s'élever à 850 millions d'euros en 2011.

Avouant que l'élaboration du projet de loi a été faite «sous la pression» des créanciers du pays, le ministre de la Santé Andréas Loverdos a toutefois souligné que l'objectif de cette loi «cruciale» visait à «rationaliser les dépenses pharmaceutiques ainsi que de limiter et contrôler les dépenses hospitalières».

Le gaspillage d'argent dans le secteur hospitalier et médical en Grèce, attribué surtout à un manque de contrôle et au nombre trop élevé de prescriptions médicales, a contribué considérablement au dérapage des finances publiques ces dernières années.

Cette loi fait suite à la loi votée mardi à une forte majorité de 202 députés un autre paquet d'ajustements exigés par les créanciers, réduisant de 12% les retraites principales supérieures à 1.300 euros par mois, et abaissant de 10% à 20% les retraites complémentaires de plus de 200 euros.

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