Au moins 20 morts sur le plateau du Golan
L'armée israélienne a tiré dimanche sur des manifestants palestiniens et syriens qui tentaient de pénétrer sur le plateau du Golan occupé, faisant au moins 20 morts selon Damas, lors de l'anniversaire de la «Naksa», la défaite arabe de juin 1967.
L'armée israélienne a tiré dimanche sur des manifestants palestiniens et syriens qui tentaient de pénétrer sur le plateau du Golan occupé, faisant au moins 20 morts selon Damas, lors de l'anniversaire de la «Naksa», la défaite arabe de juin 1967.
Des centaines de protestataires, agitant des drapeaux palestiniens et syriens, ont tenté de franchir une première barrière de barbelés avant un champ de mines, tout près de la ville de Majdal Chams, dans la partie occupée du Golan.
Contrairement aux commémorations de la «Nakba» (catastrophe) palestinienne le 15 mai, aucun manifestant n'a réussi à franchir la ligne de cessez-le-feu et le porte-parole de l'armée, Yoav Mordechai, a annoncé que la situation était «sous contrôle en début d'après-midi».
Un porte-parole de l'armée israélienne a assuré que les militaires n'avaient «pas eu d'autre choix que d'ouvrir le feu en direction des pieds des manifestants afin de les dissuader», plusieurs dizaines d'entre eux ayant ignoré les avertissements verbaux et les tirs de semonce. Les soldats israéliens ont lancé des avertissements en arabe par haut-parleurs, alors que des habitants de Majdal Chams les adjuraient de cesser le feu.
Comme le 15 mai, l'armée israélienne a accusé le régime de Damas de «provocation» pour détourner l'attention de la sanglante répression des manifestations contre le régime, faisant état de projectiles lancés par les manifestants mais pas d'armes de guerre en leur possession.
Les manifestations ne se sont pourtant pas limitées au Golan syrien, rassemblant des centaines de personnes dans les territoires palestiniens, tandis que les réfugiés palestiniens au Liban observaient une journée de deuil, l'armée libanaise ayant interdit les marches près de la frontière avec Israël.