Aung San Suu Kyi priée d'arrêter la politique
Le régime birman a demandé à l'opposante Aung San Suu Kyi, dont le parti a été dissous l'an passé, de cesser ses activités politiques, l'avertissant aussi du risque qu'elle prendrait à effectuer le voyage en province qu'elle a annoncé il y a quelques semaines.
© PHOTO: AP
Le régime birman a demandé à l'opposante Aung San Suu Kyi, dont le parti a été dissous l'an passé, de cesser ses activités politiques, l'avertissant aussi du risque qu'elle prendrait à effectuer le voyage en province qu'elle a annoncé il y a quelques semaines.
Le ministre des Affaires intérieures a écrit à la Ligue nationale pour la Démocratie (LND, dissoute) de Mme Suu Kyi, lui indiquant qu'elle violait la loi en conservant ouvert le siège du parti et en émettant des communiqués, selon le quotidien New Light of Myanmar, considéré comme le porte-parole du régime.
«S'ils veulent vraiment accepter et pratiquer la démocratie efficacement, ils doivent cesser de tels actes qui peuvent porter atteinte à la paix, à la stabilité et à l'Etat de droit ainsi qu'à l'unité du peuple», a-t-il expliqué en suggérant que la Ligue se transforme en «organisation sociale».
La LND avait été dissoute l'an passé après avoir boycotté les élections législatives de novembre, les premières depuis vingt ans. Ses cadres jugeaient que les lois électorales avaient été conçues pour en écarter l'opposante, qui n'a été libérée de résidence surveillée qu'après le vote.
Le scrutin, considéré comme une mascarade en Occident, a depuis permis à la junte de convoquer un parlement avant de s'auto-dissoudre et de passer la main à un régime dit «civil» mais contrôlé par les militaires.