Bactérie EHEC: l'alerte va être levée sur les concombres, tomates, et salades
L'alerte de l'Allemagne contre la consommation de concombres, de tomates et de salades crûs en raison d'une épidémie mortelle de diarrhées doit être levée vendredi.
Voilà de quoi rassurer les consommateurs © PHOTO: AFP
(afp) - L'alerte de l'Allemagne contre la consommation de concombres, de tomates et de salades crûs en raison d'une épidémie mortelle de diarrhées «doit être levée aujourd'hui vendredi», a appris l'AFP auprès de l'une des autorités impliquées dans ce dossier.
«L'alerte doit être levée. Cela va être annoncé. Mais elle est maintenue contre la consommation de graines germées crues», a indiqué à l'AFP cette autorité.
«Des milliers d'analyses effectuées sur des tomates, des concombres et des salades n'ont strictement rien donné. Mais il y a de plus en plus d'indices établissant un lien entre des malades et une exploitation» en Basse-Saxe qui cultive des graines germées, a précisé à l'AFP un responsable de cette autorité, qui ne voulait pas être cité.
«Les liens sont de plus en plus clairs. C'est une piste absolument brûlante», a-t-il ajouté.
«Une série d'indices» contre l'exploitation Gärtnerhof de Bienenbüttel, qui est «l'araignée dans la toile»
Alors que le bilan des morts de l'épidémie est vendredi à 30 (dont 29 en Allemagne) et à environ 3.000 malades en l'espace de cinq semaines, la ministre de l'Agriculture Isle Aigner a déclaré que «les indices s'accumulent (faisant penser) que des graines germées d'une exploitation de Basse-Saxe pourraient être infectées», dans le Hamburger Abendblatt de vendredi.
Le ministre de l'Agriculture de Basse-Saxe (nord), Gert Lindemann, a abondé dans le même sens, dans une interview au magazine Focus à paraître lundi: il a lui aussi évoqué «une série d'indices» contre l'exploitation Gärtnerhof de Bienenbüttel, qui est «l'araignée dans la toile», selon lui.
Apparemment, au moins 80 personnes souffrant de la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh) à travers l'Allemagne ont consommé des graines germées provenant de cette exploitation, a indiqué M. Lindemann cité par Focus dans un communiqué avant la parution du magazine lundi.
L'entreprise a pu utiliser des semences souillées ou bien un employé de l'exploitation a pu infecter les lieux en raison d'un «manque d'hygiène», a ajouté M. Lindemann.