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Boris Johnson prêt à défendre sa vision du Brexit

A la veille du G7, le gouvernement britannique a annoncé avoir ordonné pour le 31 octobre l'abrogation de la loi britannique qui a permis au Royaume-Uni d'adhérer à l'Union européenne.

Boris Johnson a rendez-vous cette semaine à Berlin et Paris, avant de rencontrer Donald Trump.

Boris Johnson a rendez-vous cette semaine à Berlin et Paris, avant de rencontrer Donald Trump. © PHOTO: AFP

(AFP) - Boris Johnson va voyager cette semaine pour rencontrer des dirigeants européens, occasion pour lui d'expliquer pourquoi il compte bien, coûte que coûte, quitter l'UE qu'il ait réussi ou non à renégocier l'accord de Brexit conclu entre sa prédécesseuse et les dirigeants européens.

«Nous allons quitter l'UE comme promis le 31 octobre quelles que soient les circonstances», a déclaré, dimanche, Steve Barclay, ministre chargé du Brexit. «C'est un moment historique de reprise de contrôle sur nos lois par rapport à Bruxelles.»

Accord avec les USA

Boris Johnson veut ainsi faire pression sur l'Union pour obtenir un nouvel accord en agitant la menace, de plus en plus imminente, d'un Brexit sans accord alors que Bruxelles refuse jusqu'à présent de rouvrir les négociations. Il doit rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel mercredi à Berlin et le président français Emmanuel Macron jeudi à Paris.

Puis le Premier ministre britannique sera, du 24 au 26 août, à Biarritz pour le sommet du G7 où il s'entretiendra notamment avec le président américain Donald Trump, avec lequel il espère conclure un accord de libre-échange ambitieux après le Brexit.

100 parlementaires opposés

L'annonce suit la publication dimanche d'une lettre dans laquelle plus de 100 parlementaires britanniques appellent Boris Johnson à convoquer immédiatement le Parlement, actuellement en vacances, pour qu'il siège en permanence jusqu'au 31 octobre.

«Notre pays est au bord d'une crise économique alors que nous nous dirigeons vers un Brexit sans accord», écrivent ces parlementaires qui veulent empêcher un tel scénario. «Nous sommes devant une urgence nationale, et le Parlement doit être convoqué immédiatement».

Lire aussi :Le Brexit sans accord pénaliserait le Royaume-Uni

Les députés sont censés retourner au Parlement le 3 septembre. Jeremy Corbyn, chef de l'opposition travailliste compte passer une motion de censure contre Boris Johnson, dont le gouvernement ne dispose que d'une majorité d'une voix. Si la motion aboutit, M. Corbyn espère devenir chef du gouvernement par intérim, pour obtenir un nouveau report de la date du départ de l'UE afin d'éviter un Brexit sans accord, et convoquer ensuite des élections anticipées.

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