Diététiques: Bruxelles s'attaque aux marchands de vent
La Commission européenne a décidé lundi d'obliger l'industrie de la diététique et des compléments alimentaires à apporter la preuve scientifique des allégations dont elle pare ses produits pour pouvoir les commercialiser.
La Commission européenne a décidé lundi d'obliger l'industrie de la diététique et des compléments alimentaires à apporter la preuve scientifique des allégations dont elle pare ses produits pour pouvoir les commercialiser.
Barres protéinées, boissons pour sportifs, confitures pour diabétiques, aliments pour femmes enceintes, compléments alimentaires pour le troisième âge : le marché se développe considérablement depuis une trentaine d'années pour le plus grand profit des industriels et des publicitaires, car il n'est pas encadré au niveau européen.
Jusqu'à présent, les industriels n'avaient aucune obligation d'apporter la preuve de l'efficacité de leurs produits. Si le règlement présenté lundi est approuvé, les industriels devront prouver leurs allégations. Il leur faudra démontrer scientifiquement les bienfaits pour la nutrition ou la santé à l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) dont le siège est à Parme, en Italie.
En outre, l'appellation «diététique» va disparaître des étiquettes.
Mais Bruxelles n'entend pas supprimer les produits actuellement sur le marché, a insisté la Commission pour parer aux critiques. C'est à l'industrie de faire le ménage et les industriels ont déjà commencé à soumettre leurs dossiers à l'Agence, ont expliqué les collaborateurs de M. Dalli.
La Commission espère que cette proposition pourra être adoptée en 2012 et entrer en application en 2015.