Florange: la direction ne confirme pas de reprise d'activité
La direction d'ArcelorMittal a indiqué vendredi aux syndicats que les travaux de maintenance de l'un des hauts fourneaux de Florange débuteraient «très rapidement», sans pour autant évoquer une reprise d'activité, ont affirmé des syndicalistes.
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La direction d'ArcelorMittal a indiqué vendredi aux syndicats que les travaux de maintenance de l'un des hauts fourneaux de Florange débuteraient «très rapidement», sans pour autant évoquer une reprise d'activité, ont affirmé des syndicalistes.
Le groupe «nous dit que les 2 millions (d'euros) prévus pour le haut fourneau P6 (à l'arrêt depuis octobre, ndlr), seraient engagés très rapidement, là, dans les semaines à venir», a dit à la presse Jean-Marc Wecrin (CFDT) lors d'une suspension de séance du Comité Central d'Entreprise qui se tient au siège d'ArcelorMittal France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
«S'ils enclenchent tout de suite les travaux, ça veut dire qu'il y a l'idée de redémarrer (le haut fourneau P6), mais ça ne sort pas de leur bouche», a commenté M. Wecrin, en interprétant ces propos comme une stratégie «pour qu'on se calme». «Mais ça ne nous calme pas», assure-t-il.
Le seul point positif, selon les syndicats, est que, comme ils l'avaient exigé, un représentant du groupe est venu répondre à leurs questions, en l'occurrence Geert Van Pœlvoorde, directeur général de la Business division nord.
Ils ne nous ont absolument pas parlé de date», seulement «de marché, d'économie», «ça nous laisse perplexe», dit-il, et «on reste sur nos positions».
«Les salariés veulent savoir à quelle sauce ils vont être mangés. S'ils (Arcelormittal, ndlr) veulent fermer la filiale liquide, qu'ils le disent».
«Le fourneau de Dunkerque s'arrêtera en août pour des travaux. Donc si le niveau de commande reste identique, on sera obligé de rallumer le haut fourneau de Florange», a estimé de son côté Xavier Le Cocq (CFE-CGC).
«Aujourd'hui, c'est comme les annonces de Sarkozy, la montagne accouche d'une souris», commente pour sa part Jean Mangin (CFDT).
«Les deux millions engagés pour le haut fourneau ne suffiront pas, vu l'arrêt prolongé des hauts fourneaux. Les salariés se sentent floués et restent mobilisés», dit-il.