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Johnson évoque de nouvelles propositions pour le Brexit

Le Premier ministre britannique a promis, mardi, des nouvelles propositions sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE «très bientôt». Mais il n'a en rien détaillé comment il comptait régler la question de la frontière irlandaise, principal point de blocage.

Le premier ministre Boris Johnson

Le premier ministre Boris Johnson © PHOTO: AFP

(AFP) - «Nous allons faire une très bonne proposition, nous allons la faire formellement très bientôt», a déclaré ce mardi Boris Johnson à la BBC. Deux semaines après sa visite au Luxembourg, et à 30 jours de la date prévue du Brexit, l'annonce du Premier ministre britannique a surpris.

Plusieurs versions de propositions britanniques destinées à maintenir ouverte la frontière terrestre entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande après le Brexit ont fuité dans la presse. Jean-Claude Juncker avait déjà fait savoir qu'il était prêt à accepter une solution de Brexit sans «backstop».

Appel au sérieux

Selon une version, le gouvernement envisage des contrôles douaniers à plusieurs kilomètres de la frontière. Le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney a balayé ces projets, appelant Londres à faire une «offre sérieuse».

«Il est temps que l'UE reçoive une offre sérieuse du gouvernement britannique pour qu'un accord de Brexit puisse être conclu en octobre. L'Irlande du Nord et l'Irlande méritent mieux», a-t-il tweeté.

La cheffe du Sinn Fein (parti républicain militant pour une Irlande réunifiée), Mary Lou McDonald, a aussi fustigé les propositions ayant fuité dans la presse, estimant que cela revenait au retour d'une «frontière dure sur l'île d'Irlande» et «sabotait» le processus de paix en Irlande du Nord.

Lire aussi :«Personne ne sait vraiment» le coût du no deal

Boris Johnson a toutefois déclaré à la BBC que ce qui était rapporté dans la presse n'était «pas tout à fait exact» et démenti que son plan incluait des «centres de dédouanement». Il a confirmé que sa proposition prévoyait «un territoire unique pour l'agriculture, les industries agroalimentaires sanitaires et phytosanitaires, ce qui constitue une concession importante du gouvernement britannique».

Une troisième négociation

Sur les échanges agricoles, «les décisions en matière de règles sanitaires et phytosanitaires continueraient à être prises à Bruxelles sans que le Royaume-Uni n'ait son mot à dire», a-t-il précisé.

Le dirigeant conservateur a également réaffirmé sa volonté de réaliser le Brexit le 31 octobre, une échéance déjà repoussée deux fois, bien que le Parlement ait voté une loi lui imposant de demander un nouveau report s'il n'obtient pas d'accord avec l'UE d'ici le 19 octobre, juste après le prochain sommet européen.

Tout nouvel accord devra être approuvé par le Parlement, qui a rejeté trois fois l'accord de Brexit qu'avait négocié l'ancienne cheffe du gouvernement, Theresa May.

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