Juncker contraint de laisser la main quelques jours
Le président de la Commission européenne, hospitalisé en fin de semaine, sera absent du G7 de Biarritz prévu le week-end prochain, a annoncé lundi une porte-parole de la Commission.
Jean-Claude Juncker n'assistera pas au G7 de Biarritz, conséquence directe de son intervention chirurgicale. © PHOTO: EU/Etienne Ansotte
(AFP) - Jean-Claude Juncker, 64 ans, a dû écourter ses vacances pour rentrer d'urgence au Luxembourg et subir ce week-end une ablation de la vésicule biliaire. «L'opération s'est bien passée et il est actuellement en convalescence à l'hôpital. Ses médecins lui ont recommandé de ne pas voyager», a annoncé la porte-parole Natasha Bertaud, lors du point de presse quotidien.
Le responsable européen ne «sera donc pas en mesure d'assister au G7» en France, a-t-elle ajouté. Elle a précisé que le Luxembourgeois allait «rapidement» prendre contact avec le président Emmanuel Macron et le président du Conseil européen Donald Tusk à ce sujet. Ce sommet aurait permis à Jean-Claude Juncker de s'entretenir en personne pour la première fois avec Boris Johnson, depuis qu'il est devenu Premier ministre du Royaume-Uni.
Précédents médicaux
Le Brexit est programmé le 31 octobre et Boris Johnson s'est dit déterminé à quitter l'UE à cette date, qu'il ait réussi ou non à renégocier l'accord de retrait. M. Juncker ne sera pas remplacé pour ce sommet et la porte-parole a rappelé que dans le passé l'UE avait déjà été représentée uniquement par le président de la Commission ou le président du Conseil européen. M. Juncker doit quitter, après un mandat de cinq ans, la présidence de la Commission le 31 octobre. Il sera remplacé par Ursula von der Leyen, ex-ministre de la Défense de son pays.
Pour mémoire, ce n'est pas la première fois au cours de son mandat à la tête de l'exécutif européen que le Luxembourgeois connait des problèmes de santé. En juillet 2018, lors d'un sommet de l'OTAN, des interrogations avaient été émises après avoir titubé sur l'estrade et avoir été soutenu par plusieurs chefs d'État et de gouvernement.
Réfutant fermement toute consommation excessive d'alcool, l'ancien Premier ministre s'était justifié en évoquant une «névralgie sciatique» qui l'aurait alors empêché de se déplacer correctement. Et ce dernier d'indiquer avoir «des problèmes de santé qui ne concernent que moi».