Le patron du célèbre Harry's Bar de Venise serveur d'un soir
Le patron du célèbre Harry's Bar de Venise, Arrigo Cipriani, s'est transformé en serveur d'un soir en raison d'une grève liée au renouvellement du contrat des salariés de ce bar-restaurant connu des touristes du monde entier, selon le journal local Nuova Venezia.
Arrigo Cipriani, patron du célèbre Harry's Bar, s'est transformé en serveur l'espace d'un soir
Le patron du célèbre Harry's Bar de Venise, Arrigo Cipriani, s'est transformé en serveur d'un soir en raison d'une grève liée au renouvellement du contrat des salariés de ce bar-restaurant connu des touristes du monde entier, selon le journal local Nuova Venezia.
Les clients de l'établissement de la rue Vallaresso (ouvert en mai 1931 par Giuseppe Cipriani, le père de Arrigo), tellement réputé qu'il a sa réplique notamment à New York, ont eu la surprise jeudi soir de voir M. Cipriani, 80 ans, prendre les commandes à la place des habituels serveurs en livrée.
«Ce n'est pas la première fois que je sers les clients et ce ne sera certainement pas la dernière», a commenté le patron du bar dont Ernest Hemingway, Charlie Chaplin ou Peggy Guggenheim firent la renommée.
Origine du conflit social ayant motivé la grève des serveurs: le fait que leur nouveau contrat salarial ne prévoierait plus de pourcentage sur les recettes du Harry's Bar, prime qui serait uniquement réservée aux cuisiniers. Leur salaire serait en outre aligné sur le minimum de la catégorie.
«Le contrat précédent datant de 2009 est arrivé à échéance (en janvier, ndlr) et il y a quelques problèmes maintenant mais je suis sûr que nous les résoudrons. De toute façon, cela ne portera pas préjudice au fonctionnement normal du Harry's Bar», a assuré Arrigo Cipriani.
En réalité, selon Nuova Venezia, le conflit s'annonce relativement dur car M. Cipriani a envoyé des lettres au principal syndicat représentant ses salariés, la Fisascat Cisl, allant jusqu'à menacer de les mettre au chômage technique.
Pour sa part, le syndicat est disposé à des pourparlers avec la direction mais uniquement contre l'engagement de Cipriani de maintenir un pourcentage sur les recettes pour l'ensemble des 70 salariés du Harry's Bar.
En attendant, il est fort possible que touristes et habitués verront l'octogénaire patron du bar derrière son zinc dans les jours à venir, épaulé par des cuisiniers ou caissiers appelés à remplacer au pied levé les serveurs grévistes.