Le père de Shalit accuse Netanyahu de mettre la vie de son fils en péril
Le père du soldat israélien Gilad Shalit, qui est détenu à Gaza depuis cinq ans, a accusé dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu de mettre en péril la vie de son fils en raison de ses tergiversations sur un échange de prisonniers avec le Hamas.
Le père du soldat israélien Gilad Shalit, qui est détenu à Gaza depuis cinq ans, a accusé dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu de mettre en péril la vie de son fils en raison de ses tergiversations sur un échange de prisonniers avec le Hamas.
«Nous disons à Benjamin Netanyahu qu'il n'a pas le droit de décider de la mort de Gilad en refusant un échange de prisonniers» avec le mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza, a déclaré Noam Shalit lors d'une conférence de presse près de la résidence du Premier ministre à Jérusalem.
«Le temps presse. Les atermoiements mettent en danger la santé et la vie de Gilad, ainsi que les valeurs d'Israël», qui consistent à faire tout son possible pour récupérer les soldats israéliens prisonniers ou rapatrier leurs dépouilles, a-t-il plaidé.
«Vous avez le devoir de payer le prix exigé. L'Etat l'a envoyé au combat et doit le ramener chez lui. Ce serait une preuve de force et non de faiblesse (...) Il s'agirait d'un risque calculé, car la remise en liberté de quelques dizaines de terroristes (en échange de Shalit) ne modifierait en aucune manière la donne stratégique dans la région», a ajouté Noam Shalit.
Ce dernier a exhorté ses compatriotes à faire savoir «massivement» par SMS sur un numéro de téléphone (le 5252) qu'ils approuvent les exigences du Hamas en vertu desquelles le soldat Shalit serait libéré contre un millier de prisonniers palestiniens, «dont 450 terroristes ayant du sang sur les mains, qui pourraient revenir chez eux».
Détenu au secret
Le tankiste de 24 ans a été capturé en bordure de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois organisations paramilitaires palestiniennes, dont l'une relevant du mouvement islamiste Hamas.
Depuis, il est détenu au secret, sans aucune visite de la Croix-Rouge qui a récemment demandé «la preuve» qu'il est «vivant». Le dernier signe de vie remonte à octobre 2009 dans une vidéo.