Le PKK en appelle à Erdogan
Les rebelles kurdes de Turquie ont posé lundi comme condition pour reconduire leur trêve unilatérale un arrêt de opérations militaires et la reconnaissance de leur chef emprisonné, Abdullah Öcalan, comme interlocuteur pour un règlement de la question kurde.
Les rebelles kurdes de Turquie ont posé lundi comme condition pour reconduire leur trêve unilatérale un arrêt de opérations militaires et la reconnaissance de leur chef emprisonné, Abdullah Öcalan, comme interlocuteur pour un règlement de la question kurde.
Dans un communiqué diffusé par l'agence Firat News, considérée comme le porte-voix des rebelles, la direction du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) demande que «le Premier ministre (...) annonce publiquement l'arrêt des opérations militaires et policières».
Deuxième condition du PKK pour prolonger sa trêve, qui en principe, s'est achevée le 15 juin: «Le Parlement turc doit lancer un appel au leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, pour qu'il joue son rôle dans la recherche d'une solution au problème kurde».
Ces conditions n'ont aucune chance d'être acceptées par les autorités turques, selon les observateurs.
Le PKK avait décrété un cessez-le-feu le 13 août 2010, et il a prolongé sa trêve deux fois. Les combats dans le sud-est anatolien, théâtre de la rébellion du PKK, ont diminué considérablement depuis le début de la trêve. Des combats sporadiques se poursuivent cependant dans les zones kurdes de la Turquie.
Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984, selon l'armée.