Les manifestants grecs durcissent leur position
Des milliers de Grecs ont manifesté mardi leur colère contre les hausses d'impôts contenues dans un budget d'austérité qui doit être voté mercredi au Parlement, des défilés émaillés d'incidents ayant lieu à Athènes, au premier jour d'une grève générale de 48 heures.
Des milliers de Grecs ont manifesté mardi leur colère contre les hausses d'impôts contenues dans un budget d'austérité qui doit être voté mercredi au Parlement, des défilés émaillés d'incidents ayant lieu à Athènes, au premier jour d'une grève générale de 48 heures.
Au même moment, l'Union européenne (UE) a haussé le ton pour que les députés grecs votent ce texte en agitant le chiffon rouge d'une faillite immédiate de la Grèce si l'impopulaire plan d'austérité n'était pas voté.
Le président de l'UE, Herman Van Rompuy, a affirmé que les heures à venir allaient être «décisives» pour la Grèce, mais aussi pour la zone euro et l'économie mondiale.
Cependant, un groupe de jeunes s'en prenant à coup de barres de fer aux façades de marbre de la place Syntagma et au ministère des Finances voisin, ne semblaient guère, en marge de la manifestation des syndicats, prêts à recevoir ce genre de conseils.
Les forces anti-émeutes ont tiré des salves de gaz lacrymogènes pour les disperser, laissant la place Syntagma noyée sous un brouillard irritant. Selon la police, l'affrontement a fait 27 blessés dont 21 policiers, tandis que trois personnes ont été arrêtées.
Les grévistes protestaient contre le plan pluri-annuel d'austérité 2012-2015, qui devait être voté mercredi et jeudi au Parlement. Celui-ci prévoit de nouveaux sacrifices pour les Grecs, après la rigueur de 2010, surtout en matière d'impôts afin que le pays évite la faillite et puisse toucher une nouvelle aide financière vitale de ses partenaires européens et créanciers.