Macron veut rouvrir les écoles le 11 mai
Le président de la République française a prolongé le confinement d'un mois, en évoquant toutefois déjà les conditions d'un retour à la vie normale. A commencer par les scolaires.
A ce jour, la France a enregistré 14.967 morts en lien avec le covid-19. © PHOTO: AFP
«Nous demanderons aux personnes plus vulnérables de rester confinées, même après le 11 mai.» Pour les autres Français, voilà le nouvel horizon des mesures de confinement tel que l'a défini, lundi soir, le président français dans une intervention de près d'une demi-heure. «Le lundi 11 mai ne sera possible que si nous continuons d'être civiques, responsables, de respecter les règles et que si la propagation du virus a effectivement continué à ralentir», a-t-il ajouté.
Mais cette date ne sera pas celle de la reprise pleine et entière de l'économie de l'Hexagone, a prévenu Emmanuel Macron. D'ici un mois, le président français entend que crèches, écoles, collèges, lycées rouvrent progressivement dans l'Hexagone. Par contre, pour l'enseignement supérieur «pas avant l'été». A cette même échéance, cafés, hôtels «resteront fermés», pour les salles de spectacle, rien avant juillet, a clairement souligné le chef de l'Etat. Pour le reste des activités économiques, «des règles sanitaires strictes devront s'imposer» d'ici là.
Alors que la ministre de la Santé luxembourgeoise a annoncé que cette semaine, elle interviendrait sur l'éventuel déconfinement du pays et que l'Allemagne se prononcera mercredi, Emmanuel Macron a donc fait connaitre son choix au terme de ce week-end de Pâques. Non sans avoir auparavant fait un (petit) mea culpa. «La France n'était à l'évidence pas assez préparée» à la crise du coronavirus, qui a révélé «des failles», a reconnu le président élu depuis mai 2017.
Même si «l'épidémie commence à marquer le pas», il y a eu «des insuffisances comme dans tous les pays du monde, nous avons manqué de blouses, de gants, de gel hydroalcoolique, nous n'avons pas pu distribuer autant de masques que nous l'aurions voulu», a-t-il souligné en évoquant des «ratés». Par contre, d'ici un mois, le gouvernement sera en mesure d'assurer un «masque grand public» pour le quotidien de chaque Français.
Un salut au Luxembourg
Comme l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche, le Grand-Duché a été salué par le président français. Emmanuel Macron saluant le rôle de ces pays dans l'accueil et les soins de malades du covid-19 transférés d'hôpitaux français débordés. Le Luxembourg ouvrant également son aéroport pour des transferts vers d'autres régions françaises.
Lorsque le confinement destiné à lutter contre l'épidémie de coronavirus commencera à être levé en France, le 11 mai, «nous serons en capacité de tester toute personne présentant des symptômes» pour pouvoir mettre les malades en quarantaine, a promis le président Macron. «Nous n'allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, ça n'aurait aucun sens. Mais toute personne ayant un symptôme doit pouvoir être testée. Les personnes ayant le virus pourront ainsi être mises en quarantaine, prises en charge et suivies par un médecin», a-t-il ajouté.
Quatre phrases à retenir de l'allocution
«Nous aurons des jours meilleurs. Et nous retrouverons les jours heureux, j'en ai la conviction. Et les vertus qui aujourd'hui nous permettent de tenir seront celles qui nous aideront à bâtir l'avenir: notre solidarité, notre confiance, notre volonté.»
«Sachons nous réinventer, moi le premier
«Je tâcherai de porter en Europe notre voix afin d'avoir plus d'unité et de solidarité (...) Mais nous sommes à un moment de vérité qui impose plus d'ambition, plus d'audace, un moment de refondation.»
«Les frontières de la France avec les pays non européens resteront fermées jusqu'à nouvel ordre.»