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"Nous referons le point courant mai"

ArcelorMittal réétudiera en mai un éventuel redémarrage des hauts fourneaux de Florange, arrêtés au moins jusqu'à l'été, alors que sont privilégiés les sites de Dunkerque et Fos-sur-Mer, a indiqué le p.-d.g. d'ArcelorMittal France, Hervé Bourrier, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) jeudi.

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ArcelorMittal réétudiera en mai un éventuel redémarrage des hauts fourneaux de Florange, arrêtés au moins jusqu'à l'été, alors que sont privilégiés les sites de Dunkerque et Fos-sur-Mer, a indiqué le p.-d.g. d'ArcelorMittal France, Hervé Bourrier, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) jeudi.

Qu'a annoncé ce jeudi la direction d'ArcelorMittal France aux délégués syndicaux?

«Le comité central d'entreprise s'est déroulé ce matin pour évoquer le projet de prolongation de l'arrêt temporaire d'une partie des installations de Florange, en particulier la phase liquide (hauts fourneaux, ndlr).

500 salariés sont concernés, les 2.300 autres salariés du site sont sur les autres outils de Florange, notamment sur la phase aval. Nous essayons de trouver une solution pour chacun des salariés concernés, au travers de la formation professionnelle, des mesures ponctuelles de chômage partiel, des redéploiements sur le site là où les activités sont maintenues. Nous avons aussi dédié des équipes supplémentaires au projet Ulcos (un projet européen pilote de captage-stockage de CO2, ndlr). En tout état de cause, il n'y a aucun licenciement prévu dans le cadre de cet arrêt temporaire».

Jusqu'à quand va se poursuivre cet arrêt temporaire, qui dure bientôt depuis un an?

«Nous nous adaptons à la demande et nous revoyons trimestre après trimestre la situation du marché. On prend les décisions de redémarrage chaque trimestre, en général six semaines avant le redémarrage effectif. Là le projet concerne un arrêt temporaire jusqu'à fin juin. Nous referons un point dans le courant du mois de mai pour la situation du troisième trimestre. Mais il n'y a pas de fermeture définitive de Florange, c'est un arrêt temporaire».

Pourquoi les hauts fourneaux de Florange sont-ils arrêtés quand ceux des sites de Dunkerque et Fos-sur-Mer marchent ?

«Aujourd'hui, on a une crise significative en Europe, ce qui n'est pas vrai dans les autres zones du monde.

Notre priorité est d'améliorer notre compétitivité et on privilégie l'augmentation du taux d'utilisation des sites côtiers (Dunkerque et Fos-sur-Mer) qui sont les plus efficaces en terme de rentabilité et de compétitivité. Sur les sites qui ne sont pas côtiers, cela sera très dépendant de la demande du marché.

Notre stratégie est logique, elle est dans la nécessité absolue de gagner en compétitivité dans un contexte extrêmement concurrentiel.

D'un point de vue technique, nous nous mettons dans la situation de redémarrer Florange dès que la conjoncture le permettra. Pour nous, la Lorraine est une région très importante historiquement, mais également pour son savoir-faire, la compétence technique des équipes et la recherche et développement. Très clairement, notre volonté est de maintenir une présence forte en Lorraine».

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