Pfizer-BioNTech revoit ses livraisons à la hausse
Les laboratoires vont augmenter de 50 millions de doses les arrivages à destination des pays de l'UE, annonce mercredi Ursula von der Leyen. Une décision qui intervient après la décision de retarder le déploiement des flacons du laboratoire américain Johnson&Johnson.
Pour l'heure, les Etats membres ont reçu quelque 126 millions de doses au total - tous vaccins confondus. © PHOTO: AFP
(ASdN avec AFP) - La campagne de vaccination s'accélère en Europe. 24 heures après le coup de frein de Johnson&Johnson, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé ce mercredi que 50 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer étaient attendues «dès avril».
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Si de nouvelles livraisons devraient donc arriver dans les prochains jours, Bruxelles entend également développer sa stratégie à plus long terme. La Commission a ainsi ouvert des «négociations formelles» avec BioNTech et Pfizer, a précisé la chef de l’exécutif devant la presse. L'objectif : commander 1,8 milliard de doses supplémentaires de vaccins dits de «2e génération», destinés à lutter contre les variants actuels et futurs du coronavirus.
Ces vaccins, dont les livraisons sont prévues en 2022 et 2023, s'ajouteront ainsi aux 2,6 milliards de doses déjà commandées par l'UE et qui doivent être livrées aux 27 cette année et l'an prochain.
L'objectif est d'anticiper la vaccination de masse des enfants et des adolescents, mais surtout l'émergence de variants contre lesquels les vaccins actuellement administrés pourraient s'avérer impuissants -ce qui exigerait des formules modifiées en conséquence.
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La technologie de l'ARN messager, utilisée par BioNTech-Pfizer mais également par l'Américain Moderna, est jugée plus rapide et plus facile à adapter, et les vaccins à ARN messager sont actuellement considérés comme plus efficaces contre les variants dits «sud-africain» et «brésilien». A l'inverse de l'AstraZeneca.
Alors que les Européens ont fait face à d'importants retards de livraison des laboratoires, ce nouveau contrat prévoira une «obligation de livraison» avec un calendrier mensuel -et non plus trimestriel- pour les acheminements, selon une source européenne.
Par ailleurs, la production des vaccins mais aussi de leurs composants devra être basée en Europe, a insisté Ursula von der Leyen mercredi. Elle a dit espérer que les négociations «se concluent très rapidement», sans écarter que d'«autres contrats avec d'autres groupes» puissent suivre.
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La Commission européenne -chargée des précommandes de vaccins au nom des Etats membres- avait indiqué fin mars tabler sur la livraison d'au moins 360 millions de doses au total au 2e trimestre (200 millions de doses BioNTech-Pfizer, 35 millions de Moderna, 55 millions de Johnson&Johnson, ainsi que 70 millions d'AstraZeneca).
Pour l'heure, les Etats membres ont reçu quelque 126 millions de doses au total, et 100 millions ont été administrées, a précisé von der Leyen. Au total, plus de 27 millions de personnes dans l'UE - dont quelque 35.100 au Luxembourg - sont désormais entièrement vaccinées après avoir reçu deux injections.