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Sarkozy pas enthousiaste à l'idée d'un ministre européen des Finances

Le président français, Nicolas Sarkozy, n'a pas caché vendredi son scepticisme face à la proposition du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, de nommer un «ministre européen des Finances», estimant qu'il y avait déjà «assez d'intervenants».

Le président français, Nicolas Sarkozy, n'a pas caché vendredi son scepticisme face à la proposition du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, de nommer un «ministre européen des Finances», estimant qu'il y avait déjà «assez d'intervenants».

«Un ministre des Finances pour faire concurrence à la Commission? Parce qu'un ministre des finances a un budget à gérer? Pour l'instant c'est la Commission qui gère son budget. A moins qu'on trouve qu'il n'y a pas assez d'intervenants encore?», a répondu M. Sarkozy lors d'une conférence de presse clôturant le sommet européen de Bruxelles.

«Ce qui compte, c'est un gouvernement économique, avec une politique économique commune, qu'on construise dans cette direction», a-t-il ajouté.

«Je pense qu'au point où nous en sommes (...) le moins de déclaration on peut faire sur tous ces sujets, le mieux c'est. Des actes, des décisions, du sang froid, du calme et un poil moins de créativité», a conclu M. Sarkozy.

M. Trichet a récemment suggéré la création d'un poste unique de «ministre européen des Finances» afin de mieux coordonner l'action des pays membres de l'Union européenne (UE).

Le commissaire européen chargé des marchés financiers, Michel Barnier, l'a soutenu. Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a aussi estimé que c'était «une bonne idée», mais prévenu que «ça n'ira pas», car les pays européens n'accepterait pas qu'un ministre des Finances européen leur dise quoi faire sur le plan budgétaire.

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