Un accord de coalition pour quatre ans au Portugal

Les deux partis de la droite portugaise ont signé jeudi un accord de coalition pour former un gouvernement «majoritaire et stable» pour les quatre prochaines années, promettant de «transformer» le pays pour restaurer la «confiance essentielle» des marchés financiers.

Cet accord intervient au lendemain de la nomination de Pedro Passos Coelho, président du Parti social-démocrate (PSD), au poste de Premier ministre, après sa victoire, sans majorité absolue, aux législatives anticipées du 5 juin.

«Le PSD et le CDS-PP (Centre démocratique et social) reconnaissent l'absolue nécessité de doter le Portugal d'un gouvernement majoritaire de coalition, condition première pour sortir le pays de la crise et pour respecter les engagements pris envers l'Union européenne et le Fonds monétaire international», indique l'accord signé entre M. Passos Coelho et le président du CDS-PP Paulo Portas.

«Nous allons respecter le programme (négocié avec l'UE et le FMI) mais il nous faudra aussi surprendre», a déclaré M. Passos Coelho, estimant que «face à ce qui se passe en Europe, il est plus que jamais indispensable que le Portugal fasse la différence».

«Ce qui nous attend est une tâche gigantesque. Nous allons vivre des années de grandes difficultés», a-t-il prévenu, soulignant qu'»il est indispensable de récupérer la confiance des Portugais mais aussi celle des marchés, qui est essentielle».

«D'ici deux ans il nous faudra revenir sur les marchés. Nous ferons tout pour y revenir plus tôt», a-t-il dit.

De son côté, le président du CDS-PP Paulo Portas a souligné «la situation absolument exceptionnelle qui a amené le pays à appeler à l'aide extérieure», pour la troisième fois depuis l'avènement de la démocratie en 1974. «Si nous faisons tout ce que nous devons, ce doit être la dernière fois», a-t-il dit.

Le PSD et le CDS-PP ont également signé un «accord programmatique» dont la teneur n'a pas été révélée et que sera «à la base du programme de gouvernement», a précisé M. Passos Coelho, qui s'est refusé à indiquer la date à laquelle il présentera son gouvernement au chef de l'Etat.