Vers des unions des producteurs de lait?

La commission Agriculture du Parlement européen a mis la dernière main à un texte visant à redonner aux petits producteurs de lait un véritable pouvoir de négociation... et donc augmenter leurs revenus. Un souci mis en évidence fin 2009 au moment de la crise du lait.

Selon le texte, qui devra faire l'objet d'un accord avant la fin de l'année avec la Commission européenne et le Conseil, les producteurs pourront rejoindre des associations de producteurs représentant au maximum 40% de la production d'un Etat membre et 3,5% de la production totale de l'Union européenne.

Lorsqu'un problème se posera, une autorité nationale de la concurrence ou la Commission européenne en cas de dossier qui concerne plus d'un Etat membre, pourra exiger une renégociation de l'accord ou qu'il ne soit pas appliqué.

Toute livraison de lait cru devra faire l'objet d'un contrat écrit pour une durée qui ne pourra pas être inférieure à un an. Finies les livraisons qui ne sont payés qu'après la livraison en fonction du bénéfice de la laiterie.

Les volumes de lait crû et les prix moyens devront être déclarés mensuellement par le premier acquéreur. Une agence de surveillance du marché devrait aussi voir le jour, ont demandé les députés, qui ont laissé une souplesse à des appellations d'origine protégée, des petits troupeaux ou des régions plus éloignées.

Les agriculteurs ont manifesté à Bruxelles au mois de juin 2009, puis à Strasbourg le 14 juillet. Ils reçoivent actuellement environ 0,24 euro pour un litre de lait, contre 0,30 à 0,40 euro en 2007. Pour beaucoup, le litre de lait rapporte même moins de 0,21 euro.