Vers un mois de plus de confinement au Portugal
Malgré des aides de toutes parts, Lisbonne peine à endiguer une nouvelle croissance des cas positifs au covid.
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(AFP) Le Portugal devra «probablement» rester confiné jusqu'à la mi-mars. But : ramener l'incidence du coronavirus et le nombre de malades en soins intensifs à des niveaux confortables, a indiqué mardi la ministre de la Santé, Marta Temido. Des experts en épidémiologie entendus par le gouvernement ont estimé qu'il faudrait un confinement de 60 jours, à compter du 15 janvier, pour que l'incidence cumulée à 14 jours baisse à 60 cas pour 100.000 habitants, contre plus de 1.200 actuellement.
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La mesure aurait également pour effet de faire diminuer la pression sur le système hospitalier où actuellement le nombre de malades en soins intensifs dépasse les 860 lits, quand il en faudrait 200 maximum pour assurer un service de santé presque normal.
«Les mesures adoptées fonctionnent», s'est toutefois félicitée la ministre de la Santé, tout en soulignant que le Portugal continue d'afficher «un niveau d'incidence extrêmement élevé, malgré une tendance décroissante». Après un record de près de 16.500 nouveaux cas quotidiens atteint le 28 janvier, le pays a détecté mardi moins de 2.600 contagions en 24 heures, selon le bulletin quotidien de la direction générale de Santé.
La situation en trois chiffres
> 7.000 malades hospitalisés : le pic enregistré après l'explosion des cas de coronavirus en début d'année. > 90% : le taux maximum atteint dans l'occupation des lits de soins intensifs alloués aux patients covid. > 14.500 morts : bilan de onze mois d'épidémie covid. Plus de la moitié des victimes de l'infection pulmonaire ayant été signalées depuis le début de l'année 2021. Ces dernières 24 heures, le pays a enregistré 203 décès supplémentaires.
Pays au monde le plus durement frappé par la pandémie covid-19 au mois de janvier, en rapport avec sa population de 10 millions d'habitants, le Portugal est soumis depuis le 15 janvier à un deuxième confinement général, suivi une semaine plus tard par la fermeture des écoles. Les restrictions sanitaires en vigueur sont parmi les plus sévères en Europe, à l'instar du Royaume-Uni ou de l'Allemagne, a relevé un des experts entendus mardi par le gouvernement. «Le Portugal est actuellement le pays à la mobilité la plus réduite au sein de l'Union européenne», a souligné l'épidémiologiste Baltazar Nunes, de l'Institut national de santé.