-15% de gaz : «Le match ne fait que commencer»
Le ministère de l'Energie dresse un premier bilan de la consommation de gaz au Grand-Duché. A la fin du mois de septembre, elle est en dessous de l'objectif de diminution de 15%. Une bonne chose, mais le plus dur commence...
Le ministre de l'Energie Claude Turmes. © PHOTO: Anouk Antony
Le gouvernement luxembourgeois s'est fixé comme objectif, à l'instar des autres pays de l'Union européenne, de réduire sa consommation de gaz de 15% pour passer l'hiver de façon un peu plus sereine, dans le contexte de crise énergétique liée à guerre en Ukraine.
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Concrètement, la moyenne de consommation de gaz naturel a été établie sur la période 2017-2022. Et il s'agit donc de rester au moins 15% en dessous de cette moyenne d'août 2022 à mars 2023.
Ce mercredi 6 octobre, le ministère de l'Energie a publié un premier point d'étape, plutôt positif, alors que le plan national «Zesumme spuere, zesummenhalen» prend forme sur le terrain, dans les communes. A la fin du mois de septembre, la consommation de gaz naturel atteint parfaitement, et dépasse même, cet objectif de diminution de 15%. 599 GWh de gaz ont été consommés au total en août et septembre au Luxembourg, quand la moyenne 2017-2022 est de 871 GWh et la cible de -15% est de 740 GWh.
«Les mois qui vont compter sont de décembre à mars»
C'est un bon début, mais cela n'a évidemment rien d'étonnant. La météo très clémente qui a régné pendant ces deux mois a eu une influence directe sur la consommation de gaz des bâtiments, qui n'ont pas eu besoin d'être chauffés pour la plupart. «Mais le match ne fait que commencer», a commenté le ministre de l'Energie Claude Turmes (Déi Gréng), alors qu'il assistait à la présentation des mesures d'économies d'énergie de la Coque, le centre national sportif et culturel, au Kirchberg.
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Claude Turmes en a profité pour rappeler que la consommation de gaz naturel du Luxembourg est répartie, à part égale, entre les industries et les bâtiments. Mais tandis que celle des industries est linéaire tout au long de l'année, la consommation des bâtiments (habitations, bureaux, commerces...) est, elle, plus forte en automne et en hiver. «Les mois qui vont compter sont de décembre à mars», a conclu le ministre, satisfait mais vigilant et déterminé.