70% des places de parking au Luxembourg sont gratuites

271.000 places de parking le long des routes luxembourgeoises. «Cela équivaut à une bande de 1.518 kilomètres qui pourrait relier Luxembourg à Stockholm», peut-on lire dans l'étude présentée ce jeudi par François Bausch au sujet de la stratégie nationale du stationnement. Il s'agit en réalité plutôt d'un état des lieux que d'une véritable stratégie. François Bausch note que ces parkings le long des routes présentent plusieurs désavantages: «Un automobiliste qui se gare freine le flux du trafic.»

253 fois le parking du Glacis

Cette étude réalisée en quatre ans liste ainsi plusieurs données. Notons ainsi qu'en 2021, le Luxembourg comptait 893.000 places de stationnement autorisées pour les voitures, dont 325.000 emplacements à ciel ouvert (soit l'équivalent de 253 fois le parking du Glacis) et 300.000 fermés ou souterrains. La capitale compte 2,73 places de parking pour un véhicule et 1,34 place par habitant.

70% des places de parking au Luxembourg sont gratuites. Parmi les 30% où il faut payer, beaucoup sont en réalité gratuites grâce aux vignettes mises en place par les communes.

«Le fait de stationner pendant plus de cinq heures dans un espace public n'est pas très efficace et se fait au détriment d'autres fonctionnalités diverses dans la ville: comme les trottoirs, les couloirs de bus ou encore les pistes cyclables», relève François Bausch. Ce dernier estime qu'il faut ainsi «définir la durée de parking selon les besoins.»

Des stationnements de courte durée

L'étude note ainsi qu'une voiture garée pendant plus de cinq heures prend la place de deux à trois véhicules stationnés entre deux à trois heures. Une seule voiture garée dans l’espace public pendant 6 heures empêche 24 automobilistes de s’y garer pendant un quart d’heure. Le ministre prône la mise en place de places de stationnement de courte durée au sein des villes. «Les commerçants ont besoin de parkings où il est possible de se garer pendant un quart d'heure pour venir récupérer un paquet.»

François Bausch souhaite que les communes puissent s'appuyer sur cette étude qu'il qualifie de «boîte à outils» pour «gérer le stationnement de manière efficace», alors que l'aménagement des parkings relève de l'autonomie communale.

Cette «stratégie de stationnement» est un sous-chapitre du plan national de mobilité, a fait savoir le ministre écologiste. Ce dernier a également annoncé qu'en septembre, un nouveau volet sera présenté en termes de mobilité, à savoir l'aménagement des zones 30 et des espaces partagés au sein des communes. L'accident mortel à Neudorf avait ravivé le débat sur la limitation de la vitesse en ville. Le ministre s'était alors dit opposé à une généralisation des 30km/h en ville.