798.000 véhicules flashés en trois ans
En service depuis le 16 mars 2016, les premiers radars au Luxembourg ne chôment pas. Quel impact ont-ils eu sur nos routes? Quelle suite pour les prochaines années? Réponses.
© PHOTO: Guy Jallay
Ils font désormais partie intégrante du paysage luxembourgeois. Les radars sont implantés sur les routes du pays depuis le 16 mars 2016. Trois ans après, c'est un «bilan positif», que dresse le ministre de la Mobilité, François Bausch (Déi Gréng), qui ajoute: «La police constate que la vitesse a diminué sur nos routes par rapport aux années précédentes».
En effet, la police grand-ducale confirme que «les chiffres sont en recul», même si ceux-ci «ne sont donc pas comparables d'une année à l'autre», selon Frank Stoltz, porte-parole.
250.000 véhicules flashés en 2018
«En 2016, nous avons commencé avec 10 radars fixes et 1 radar mobile, en 2017 nous avions 20 fixes et 6 mobiles, et en 2018, 24 fixes, 6 mobiles et un radar "chantier"», explique-t-il.
Forcément, face à l'augmentation du nombre de radars, davantage de véhicules ont été flashés sur les routes du pays en 2018. «Nous avons comptabilisé 250.000 véhicules flashés en 2018 contre 241.000 l'année précédente», révèle Frank Stoltz.
En trois ans, ce sont au total 798.000 véhicules qui ont été flashés au Luxembourg.
Ce sont essentiellement des plaques luxembourgeoises qui ont été prises sur le fait, avec 140.000 véhicules, suivi des plaques françaises avec 31.000 véhicules, 28.000 pour les belges et 18.000 plaques allemandes, pour l'année 2018.
A contrario, l'année 2018 aura été plus mortelle que la précédente. «Il y a malheureusement eu 36 morts sur nos routes contre 25 en 2017. Mais sept morts ont été causées par deux accidents particulièrement dramatiques», précise François Bausch.
Trois personnes ont en effet perdu la vie sur l'A7 en janvier 2018 et quatre autres sur l'A3 au mois d'octobre.
Un 25ème radar sur la N12
Et les radars vont poursuivre leur expansion sur les routes luxembourgeoises. Alors qu'un radar mobile a été installé courant janvier sur la N12 entre Troisvierges et Drinklange, suite à deux accidents mortels fin décembre, François Bausch a annoncé la mise en place d'un radar permanent sur cette portion de route.
«Un nouveau radar sera actif en octobre prochain à Léierhaff, près de Grosbous. C'est un tronçon particulièrement accidentogène. Nous recherchons et reconnaissons constamment des points de danger afin d'améliorer la sécurité routière dans le pays», explique-t-il.
Cet ajout porte donc à 25 le nombre de radars sur les routes du pays.
Dans le top 15 des pays possédant le plus de radars
«Le Luxembourg n'est pas différent du reste du monde. Nous étions l'un des derniers pays à instaurer ces systèmes!», nuance le ministre, anticipant sans doute les quelques réfractaires au système.
Avec ses 24 radars répartis sur 2 586 km², le pays entre effectivement dans le top 15 des pays disposant du plus de radars en Europe, selon un rapport publié en février dernier. Bien loin cependant derrière l'Italie et ses 10.175 appareils.
Un radar-tronçon inauguré en septembre prochain
Fin 2019, un nouveau type de radar, appelé radar-tronçon, va faire son apparition sur les routes. Les travaux préparatoires ont déjà démarré et la phase d'essai débutera à l'automne 2019.
Lire aussi :De nouveaux radars-tronçon au Luxembourg d'ici fin 2019
Les radars-tronçon seront utilisés pour le projet -pilote sur la N11, qui couvrira un tronçon de 4 km avant Waldhof.
Contrairement aux radars classiques, ces nouveaux systèmes ne mesurent pas seulement la vitesse en un point précis. Ils mesurent plutôt la vitesse moyenne sur une certaine distance et la comparent ensuite avec la vitesse maximale autorisée sur le tronçon de route.
Ils devraient dissuader les conducteurs d'accélérer de nouveau immédiatement après avoir passé le radar.
La mise en place de radars de feux rouges, comme voulu dans la stratégie "Vision zéro" est toujours d'actualité. Mais «la priorité est donnée au radar-tronçon de Waldhaff» avant toute chose, explique le ministère de la Mobilité.