Au Luxembourg on dépense 103 euros par an pour manger bio

Lancé en 2009 le Plan d'action national pour sa promotion n'a pas atteint tous ses objectifs mais l'agriculture bio a tout de même bien progressé au Luxembourg entre 2009 et 2011. Le nombre d'agriculteurs bio est passé de 88 à 102 et "la demande reste toujours plus grande que l'offre", retient Romain Schneider, ministre de l'Agriculture.

Au Luxembourg, on a dépensé en moyenne 103,30 euros par personne en 2009 pour acheter des produits bio. "Ce qui nous place en 3e position parmi les 27 pays européens, derrière le Danemark (138 euros/personne) et l'Autriche (103,90 euros)", a rappelé lundi le ministre de l'Agriculture.

La moyenne européenne étant de 34,70 euros/personne. Avec 18,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont 51 millions au Luxembourg, le bio a toujours le vent en poupe.

La barre des 100 agriculteurs bio dépassée en 2011

"Le Plan 2009-2011 a eu un effet très positif sur l'agriculture biologique au Luxembourg parce qu'elle est aujourd'hui largement acceptée et thématisée en de nombreux lieux", constate Romain Schneider qui reconnaît aussi volontiers que tous les objectifs fixés n'ont pas été atteints.

La surface agricole dédiée au bio était de 3.924 hectares fin 2011.., loin des 6.000 ambitionnés. Les fermes produisant du bio ne représentent que 4,7 % de l'ensemble des exploitations agricoles luxembourgeoises alors que 6 % étaient prévus.

Le nombre d'agriculteurs progresse inéluctablement. "Il est passé de 85 producteurs en 2008 à 102 en 2011. La tendance est positive", note le ministre. Notamment chez les viticulteurs de la Moselle.

Bientôt l'agriculture bio sera-t-elle enseignée au lycée agricole?

Pour apporter de l'eau au moulin en 2012, l'agriculture bio sera au centre de la Foire agricole fin juin, des outils informatiques faciliteront la conversion des agriculteurs vers le bio, un spot publicitaire vantera le lait bio et "nous avons lancé un nouveau projet pour voir comment intégrer l'agriculture biologique dans l'éducation au Lycée technique agricole", glisse Raymond Aendekerk de l'IBLA.

L'Institut pour l'agriculture biologique au Luxembourg, l'ASTA (Administration des services techniques de l'Agriculture), l'Institut de recherches suisse FIBL et d'autres partenaires ont posé une jolie pierre angulaire en 2011 en réalisant une étude comparative entre 12 exploitations agricoles conventionnelles et douze exploitations bio au Luxembourg. Le bilan de l'impact et de l'efficience écologique est incontestablement en faveur des fermes bio mais il n'y a pas de différences fondamentales sur le plan économique.