Virgule
Transports en commun

Bus vers les usines: la suppression des lignes repoussée

Une rencontre entre le ministre de la Mobilité François Bausch et les syndicats LCGB et OGBL a eu lieu ce mardi. Le projet de suppression de certaines lignes de bus vers les usines est mis entre parenthèses.

Les lignes de bus vers les usines ne devraient pas être supprimées le 12 février 2023.

Les lignes de bus vers les usines ne devraient pas être supprimées le 12 février 2023. © PHOTO: Photo d'illustration: LW

Au début de ce mois de décembre, la décision du ministère de la Mobilité avait provoqué un tollé syndical, aussi bien du côté du LCGB que de l'OGBL. La raison de ce courroux: la volonté de supprimer, à partir du 12 février 2023, une vingtaine de lignes de bus spéciales vers des entreprises, principalement des industries, installées au Luxembourg.

Lire aussi :Bus vers les usines supprimés: les syndicats voient rouge

Le ministère mettait alors en avant le coût d'exploitation élevé de ces liaisons - entre 4,5 et 4,8 millions d'euros par an - ainsi que la faible fréquentation des bus. LCGB et OGBL répliquaient avec des arguments environnementaux (les travailleurs seraient contraints de prendre leurs voitures) et économiques (perte du pouvoir d'achat liée au coût des carburants).

La suppression des lignes mise entre parenthèses

Ce mardi 13 décembre, le LCGB et l'OGBL ont fait savoir qu'ils ont été reçus par le ministre de la Mobilité François Bausch (déi Gréng) et que la rencontre a débouché sur des «pistes constructives», dixit le LCGB.

Principale annonce : aucune suppression de lignes ne sera envisagée tant qu’une solution alternative n'aura pas été trouvée. La date du 12 février 2023 n'est donc plus d'actualité.

Vérification des comptages

Par ailleurs, «le ministère va s'assurer de la fiabilité dans le comptage de la fréquentation des lignes concernées», poursuit le communiqué du LCGB. «Sur les 21 lignes concernées, l’occupation maximale d’une ligne à destination d’un site était de 15 à 16 personnes en moyenne (...). Pour la plupart de ces lignes, cette moyenne était nettement en dessous de 10 personnes», indiquait le ministère de la Mobilité début décembre. Mais le LCGB rétorque que «rien qu'au sein de deux grandes entreprises, à savoir la Goodyear et CEBI, plus de 1.000 salariés seraient impactés».

Nouvelle rencontre le 1er février 2023

Parmi les pistes envisagées entre le ministère et les syndicats, il y a l'élaboration d'un questionnaire à destination des salariés concernés, la réorganisation de certaines lignes pour une plus grande efficacité et une meilleure utilisation de l'enveloppe budgétaire, ou encore la mise en place de navettes à partir de pôles d'échanges.

«Le ministre a identifié quatre pôles prioritaires ayant des besoins de mobilité spécifiques: Goodyear à Colmar-Berg ainsi que les zones d’activités à Bissen, Bettembourg et Steinsel. Par la mise en place de plans de mobilité spécifiques adaptés aux besoins des entreprises, la qualité du transport pour les salariés devrait ainsi être adaptée et améliorée. Un sondage sera organisé au sein des entreprises concernées pour mieux refléter les besoins», fait savoir de son côté l'OGBL, qui souligne que les autres sites industriels à travers le pays ne seront pas oubliés.

Tout cela doit faire l'objet de discussions, et cela va démarrer par une concertation entre le ministère, les syndicats et les directions des entreprises. La date du 1er février 2023 a été proposée par François Bausch afin de faire le point sur ces différentes pistes et sur le plan de mobilité.

Sur le même sujet