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Voitures électriques

BYD, constructeur chinois, s'attaque au Luxembourg

Trois points de vente devraient ouvrir l’an prochain en Belgique mais aussi au Grand-Duché. L'objectif de la marque chinoise est clair: faire son trou sur le marché belge et luxembourgeois.

L'autonomie de ces voitures chinoises varie entre 400 et 521 km.

L'autonomie de ces voitures chinoises varie entre 400 et 521 km. © PHOTO: Crédit: Shutterstock

Journaliste

L'avenir de la transition énergétique passera par l'électromobilité, c'est un fait. Au Luxembourg, on l'a bien compris. Les autorités vont même plus loin en plaidant pour que 49% des véhicules en circulation au Grand-Duché d'ici à 2030 soient électriques. Pour cela, le pays étoffe son réseau de bornes de recharge, mais a aussi mis en place depuis 2019 les fameuses primes «Clever fueren». Ces aides visent, rappelons-le, à promouvoir les véhicules motorisés électriques purs, à pile, à combustible, à hydrogène, ainsi que les vélos et cycles à pédalage assisté.

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Cet incitant financier conséquent de 8.000 euros concerne les véhicules dont la consommation ne dépasse pas 180 Wh/km. Il est d'ailleurs possible de bénéficier de ces aides pour les véhicules commandés entre le 1er avril 2022 et le 31 mars 2024 et dont la première mise en circulation doit avoir lieu avant la fin de l'année 2024.

Toutefois, malgré cette prime alléchante, les Luxembourgeois ne se ruent pas sur les véhicules électriques. Selon la Fedamo, 4.649 nouvelles immatriculations en 2021 concernaient des véhicules de ce type, c'est peu en comparaison avec les données des pays voisins. Une enquête réalisée dans la foulée expliquait d'ailleurs que les Luxembourgeois étaient moins nombreux à vouloir acheter des voitures électriques ou hybrides.

Boom des nouvelles immatriculations en 2022

Le constat s'inverse néanmoins depuis le début de l'année avec 3.209 nouvelles immatriculations de véhicules 100% électriques sur les six premiers mois de l'année 2022 (et 2.000 nouvelles plaques jaunes concernant des véhicules hybrides rechargeables).

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On comprend donc que l'intérêt pour l'électromobilité est croissant et certains constructeurs ont flairé le filon. C'est notamment le cas du constructeur chinois BYD. En effet, la compagnie vient d'officialiser son incursion sur le marché belge et luxembourgeois ce jeudi.

Il y a deux semaines, BYD avait déjà inauguré une première concession à Zaventem, près de Bruxelles, mais le véritable lancement de la marque a eu lieu jeudi cette semaine. Selon l'agence Belga, trois points de vente devraient ouvrir l'an prochain à Anvers, Gand ainsi qu'au Luxembourg, tandis que neuf points de service après-ventes verront le jour à travers la Belgique via des partenariats avec des garages existants.

Des arguments pour convaincre les Luxembourgeois

Verra-t-on bientôt des véhicules chinois estampillés BYD sur nos routes traditionnellement garnies de véhicules allemands ou encore français? Le constructeur chinois, qui compte 290.000 travailleurs et plus de 40 succursales dans le monde, aura en tout cas fort à faire pour séduire les consommateurs. Ces derniers assurent toutefois avoir des arguments de poids. On apprend ainsi que l'autonomie de ces voitures varie entre 400 et 521 km.

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De plus, la marque indique offrir une garantie de huit ans ou 200.000 kilomètres sur la batterie de ses voitures, qui, selon ses dires, peut supporter plus de 5.000 cycles de charge et de décharge. Question prix, comptez entre 46.740€ et 72.140€. En guise de comparaison, la Tesla la moins chère est le Model Y et est vendue à partir de 49.990€. De son côté, BYD a lancé trois modèles sur le marché belge et luxembourgeois: l'«Atto 3» et «Tang», deux SUV ainsi que «Han», une berline.

La marque présente au prochain salon de l'auto

«Nous disposons d'un stock important, ce qui nous évite de devoir faire face à de longs délais de livraison, comme c'est le cas pour de nombreux autres constructeurs automobiles», a expliqué Frederik Van den Bossche, responsable des ventes pour les voitures d’entreprises chez BYD Belux, auprès de l'agence Belga. «Notre timing est donc bon. La transition vers la conduite entièrement électrique se fait, de plus, en Belgique principalement par le biais des entreprises et l'évolution de la législation fiscale les poussera encore davantage vers les voitures électriques l'année prochaine», appuie-t-il.

Le constructeur sera d'ailleurs présent au prochain salon de l'auto de Bruxelles, début janvier.

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