Communales 2011: seuls 10% des étrangers sont inscrits pour voter
Au Luxembourg, à quelques semaines de la date limite fixée au 15 juillet, seulement 10% des étrangers remplissant les conditions requises sont inscrits pour voter aux communales. Dans ce contexte, une soirée d'information en anglais, avec les représentants des partis politiques aura lieu jeudi soir à Strassen.
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Au Luxembourg, à ce jour, seulement 10% des étrangers remplissant les conditions requises sont inscrits pour voter aux communales (chiffre confirmé par le gouvernement).
L'Etat et les communes ont bien du mal à mobiliser cette masse d'électeurs potentiels malgré les multiples initiatives menées en partenariat avec des associations depuis fin 2010.
Dans ce contexte, l’American Chamber of Commerce (AMCHAM) organise jeudi 9 juin à 18 heures au centre Barblé à Strassen, une soirée d'information entièrement en anglais, pour donner aux représentants politiques des cinq plus grands partis l'occasion de présenter leur programme à la communauté anglophone notamment.
En parallèle, l'AMCHAM a tenté d'en savoir plus sur les raisons qui peuvent dissuader les étrangers de s'inscrire pour voter. Voici ce qui ressort de cette petite enquête.
Une partie des étrangers interrogés ne souhaitent pas voir leur vote devenir obligatoire, or une fois inscrit sur les listes électorales luxembourgeoises, c'est bel et bien ce qui arrive. La plupart d'entre-eux sont originaires de pays où le vote est libre et ils seraient mal à l'aise de voir ce geste démocratique devenir obligatoire.
Des programmes qui ne sont pas compréhensibles
Beaucoup d'étrangers citent tout simplement le manque d'informations sur les partis et les programmes dans une langue compréhensible: ils ne souhaitent pas voter sans connaître un minimum les candidats, leurs positions, et leur programme.
Tandis que les appels à s'inscrire sur les listes sont traduits en de nombreuses langues, ce n'est pas le cas des tracts distribués dans les communes par les partis politiques ou des informations en ligne sur leur site Internet.
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Certains de ces électeurs potentiels soulignent les contradictions de la campagne: ils ont l'impression que les discours des politiques qui les encouragent à s'inscrire sur les listes électorales ne sont pas forcément suivis d'actes concrets.
Par exemple, certains citent des réunions d'information lors desquelles le public insiste pour que la langue utilisée soit le luxembourgeois. Difficile alors de prendre part au débat.
Enfin, l'enquête montre que de nombreux électeurs interrogés préfèreraient pouvoir voter lors de scrutins nationaux et non communaux. Or, la loi ne le leur permet pas.