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Santé

De plus en plus de bébés naissent au Luxembourg

Si le nombre de naissances au Luxembourg avait diminué entre 2014 et 2016, elles sont reparties à la hausse entre 2017 et 2019, d'après le dernier rapport triennal de surveillance de la santé périnatale.

Parmi les mères ayant accouché au Luxembourg entre 2017 et 2019, la proportion de femmes ayant une nationalité étrangère est de 35%.

Parmi les mères ayant accouché au Luxembourg entre 2017 et 2019, la proportion de femmes ayant une nationalité étrangère est de 35%. © PHOTO: dpa

Journaliste

Ils et elles sont surveillés de près. Les nouveaux-nés luxembourgeois et leur mère font l'objet d'un rapport publié tous les trois ans, surveillant plusieurs indicateurs de leur santé. Le premier indicateur de l'édition 2022 de ce document, portant sur des données récoltées entre 2017 et 2019, est pour le moins excellent: 99,6% des femmes sont suivies par un professionnel de santé pendant leur grossesse.

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Présenté ce lundi 6 mars par le ministère de la Santé et le Luxembourg Institute of Health (LIH), ce rapport met en évidence une croissance du nombre des naissances enregistrées au pays. Parallèlement à l'augmentation de la population résidente de 3,9% en moyenne entre 2017 et 2019, les naissances ont, elles, affiché une hausse de 3,1%.

Parmi ces bébés, 35% naissent de mère de nationalité étrangère. À cet égard, la part de femmes accouchantes ayant une nationalité luxembourgeoise est en légère diminution (-0,7%) sur la période 2017-2019 par rapport aux années 2014-2016. La proportion de mères ayant une nationalité d'un pays hors de l'Union européenne est en très nette augmentation: +18,7% entre 2017 et 2019. À noter qu'une croissance de 10% avait déjà été constatée sur la période précédente.

Un système unique en Europe

Ces accouchements se sont davantage déroulés par voie basse. En effet, une diminution des accouchements par césarienne a été constatée au Luxembourg. Si le taux de césarienne était de 28,8% en 2009, il a même atteint 32,2% en 2014 et 2016. Entre 2017 et 2019, il diminue pour s'établir à 30,5% en moyenne. Les césariennes d'urgence restent stables, tandis que les césariennes secondaires, ou non programmées, sont en diminution (14%).

Diminution également pour la pratique de l'épisiotomie. Alors que cette pratique concernait 21,9% des accouchements en 2017, le taux est descendu à 13,7% en 2019. Si l'on exclut de ces statistiques les épisiotomies associées à une déchirure, la part de ces actes diminue à 18,2% en 2017, 14,9% en 2018 et 10,8% en 2019. Des taux excellents au regard des recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, qui préconisent un seuil de 30%.

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Ces données résultent d'un système de surveillance de la santé périnatale unique en Europe. Installé dans l'ensemble des maternités du pays, mais aussi chez les sages-femmes libérales et dans les deux services de néonatalogie du pays, ce système permet, via un logiciel informatique, de récolter des données exhaustives sur les accouchements.

Au-delà de proposer un état des lieux de la santé périnatale au Luxembourg, ce rapport triennal liste plusieurs recommandations afin d'améliorer la situation. Par exemple, il est préconisé d'informer davantage les femmes sur les risques liés à l'âge maternel avancé ou bien de mieux prendre en compte la diversité culturelle des mères et des nouveaux-nés du pays, qui n'est pas sans poser de challenge aux professionnels de santé.

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